Le Ter est, en partie, responsable du malaise que traverse le Petit train de banlieue, selon Me Youm. Pour en savoir plus sur les autres causes, un rapport a été commandité.
Interpellé sur la grève des travailleurs du Petit train de banlieue (Ptb), hier, en marge d’une visite sur le corridor du Brt (Bus rapid transit), Me Oumar Youm a reconnu les difficultés que traverse l’entreprise. «Le Petit train de banlieue (Ptb) a toujours eu le soutien de l’administration. Nous avons toujours travaillé en bonne intelligence pour accompagner cette entreprise. Il est vrai que cette entreprise connait des difficultés. Il ne faut pas s’en cacher. Nous attendons de sa Direction générale la situation exhaustive sur le plan social, financier pour nous prononcer sur la viabilité de cette entreprise qui traverse des difficultés liées à notre projet de développement ferroviaire moderne à haute technologie qu’on appelle le Ter». Avant d’ajouter : «Cela devrait nous permettre de voir la compatibilité entre ces deux projets, la possibilité d’intégration de ces deux projets. Nous sommes donc dans une phase difficile d’autant que le Ptb doit faire un arrêt prolongé pour permettre une progression significative des travaux du Ter.» Le ministre des Transports ajoute que le Dg de l’Apix, Mountaga Sy, a été saisi. «Le Dg de l’Apix qui assure les travaux est saisi pour apporter son concours financier au Ptb pour permettre le paiement des salaires en attendant l’arrêt complet du Ptb», ajoute-t-il.
Brt, un projet, 2 700 impactés
En état de projet depuis le passage du ministre des Transports Abdoulaye Daouda Diallo, le projet Brt (Bus rapid transit) sera bientôt opérationnel. L’assurance est du ministre Oumar Youm qui a procédé hier à une visite sur son tracé, de Guédiawaye au centre-ville en passant par Liberté 6. Le Brt est assis sur un tracé de 18 km entre Guédiawaye et le centre de la capitale avec beaucoup de stations, beaucoup d’ouvrages et d’aménagements paysagers qui font de ce projet, selon lui, «un projet vert, intelligent et inclusif qui intègre les préoccupations des populations». Selon le ministre des Transports terrestres et du Désenclavement, «le projet est décomposé en deux phases. Pour ce qui est de la construction, l’entreprise a déjà été sélectionnée. Les travaux vont bientôt démarrer avec le lancement prévu durant ce mois d’octobre par le président de la République. Il y a une deuxième phase concernant la sélection du concessionnaire qui bénéficiera d’une délégation de service public. C’est un projet qui est très bien suivi». C’est la Banque mondiale qui finance le projet à hauteur de 300 milliards. Plus de 2 700 personnes ont été affectées par le projet. Mais, relativise le ministre Youm, «un projet de réinstallation a pris en compte les préoccupations de ces personnes affectées». Il y a un processus de conciliation qui a été engagé sous la supervision de deux préfets de département. «A ce jour on n’a pas de doléances ou de revendications. Les populations se sont appropriées le projet», assure Me Youm.
Magib GAYE