La cheffe de la subdivision régionale des douanes de Fatick, le lieutenant-colonel Ndèye Fatou Ndiaye, a révélé jeudi que de la drogue ou des produits illicites ont parfois été saisis par ses agents sur des fonctionnaires ou des véhicules de l’administration utilisés frauduleusement, lors de contrôles menés entre les mois de mars et de septembre.
‘’Il est arrivé qu’on fasse des saisies de drogue ou de produits illicites sur des fonctionnaires de l’Etat, des saisies sur des personnes […] qui utilisent à titre frauduleux des véhicules de l’administration’’, a-t-elle déclaré au terme d’une opération d’incinération de faux médicaments et de chanvre indien d’une valeur de près d’un milliard 220 millions de francs.
‘’Ces saisies de chanvre indien et de faux médicaments ont eu lieu parfois sur des voyageurs anonymes à bord de véhicules de transport en commun, en brousse sur des porteurs, à bord de charrettes ou sur des voitures’’, a-t-elle ajouté, en présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye.
Elle précise que ‘’les techniques frauduleuses utilisées sont différentes’’. Pour elle, ‘’cela prouve encore une fois que la menace est réelle et est partout’’, et illustre ‘’encore une fois, pour nous forces de défense et de sécurité, la nécessité d’être en alerte et en veille’’.
Elle a précisé que concernant les produits incinérés, l’essentiel des saisies ont été effectuées par la brigade maritime de Toubacouta, située sur une zone ouverte sur la mer, la brigade commerciale de Karang, située à la frontière entre la Gambie et le Sénégal et la brigade mobile de Gossas, située dans une commune à la croisée des chemins entre Fatick et les autres régions.
Prenant part à l’incinération de cette importante saisie de faux médicaments d’une valeur marchande d’un milliard 68 millions francs CFA, la responsable de la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA), le docteur Arame Niang, a soutenu que les faux médicaments sont pour la plupart des antalgiques et des médicaments contre les troubles de l’érection ou l’impuissance sexuelle.
‘‘Des médicaments qui, a-t-elle ajouté, nécessitent une prescription strictement médicale, car ils présentent des conséquences néfastes pour la santé des populations’’, a-t-elle prévenu.
Un médicament, a-t-elle rappelé, suit un processus. Compte tenu de cela, un patient doit aller chez un spécialiste, pour lui prescrire un médicament à acheter au niveau des points de prestation sanitaires.
Mme Niang a par ailleurs expliqué que la forte valeur marchande des faux médicaments saisis par la subdivision des douanes de Fatick, s’explique par la grande quantité de médicaments contre les troubles de l’érection ou l’impuissance sexuelle, vendus entre 8000 et 10.000 francs CFA.
APS