Pendant que les responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS) s’entredéchirent, les jeunes proches du parti Rewmi adoubent leur leader et lui demandent de ne point accepter le statut de chef de l’opposition brandi par le pouvoir. Dans une lettre ouverte adressée à Idrissa SECK, ces jeunes trouvent ce débat malsain et l’assimilent à un piège tendu par Macky SALL.
«Président, vous conviendrez avec nous que ces temps-ci, la diversion est gravissime. L’extrapolation qui sévit autour de cette question révèle de la mauvaise foi de certains politiciens dont le but ultime est d’enterrer le soldat Idrissa Seck vivant et d’anéantir cet engouement populaire. Mais nous pensons, à juste raison, que l’homme politique que vous êtes, ayant marqué l’histoire politique de ce pays, ne va point se laisser enrôler par un plan habilement ourdi par Macky SALL», écrivent les jeunes opposants.
Selon ces jeunes, issus de formations politiques différentes soutenant Idy, ce débat est juste soulevé par le président de la République pour les distraire. Alors que, à les en croire, les priorités sont ailleurs. «Sous nos cieux, en toute solidarité, l’opposition doit relever le noble défi de la sauvegarde de nos ressources naturelles, se battre pour la liberté du prisonnier politique Khalifa SALL, du prisonnier Adama GAYE et de tous ceux qui sont emprisonnés», soulignent-ils.
Interpellant toujours le patron de Rewmi, ces jeunes lui demandent de ne pas permettre au pouvoir de diviser l’opposition. «Le leader que vous êtes, conscient de la situation actuelle du Sénégal, ne saurait jamais accepter de légitimer un poste de chef de l’opposition constituant une entorse à notre démocratie», indiquent-ils. Avant d’ajouter : « L’heure n’est pas à spéculer sur le leader qui doit être le chef de l’opposition. Ce débat, suscité pour étouffer les nombreux scandales, a pour objectif de diviser l’opposition qui est dans une dynamique de lutte pour la protection de nos ressources naturelles».
Cette position de ces jeunes souteneurs du parti Rewmi est semblable à celle des leaders de l’opposition regroupés au sein du Congrès de la renaissance démocratique (CRD). En effet, dès que cette question a été agitée, Mamadou Lamine DIALLO et Cie ont demandé au président SALL de s’occuper plutôt des urgences qui sont déjà dans le pays et qui tardent à être réglées.
WALFNet