(Correspondance) – Par ces temps qui courent, les pêcheurs et les professionnels de Saint-Louis sont très remontés contre les pouvoirs publics.
Regroupés au sein de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal, les pêcheurs ont rappelé l’urgence et la nécessité d’œuvrer pour que le balisage et le dragage de la brèche ouverte, au moins d’Octobre 2003, à l’embouchure du fleuve Sénégal soient effectifs. En dépit de leurs multiples tentatives pour que la question de la brèche soit élevée au rang de priorité, la situation n’a pas évoluée dans le sens souhaité par les pêcheurs. Ce qui rebute le plus ces professionnels de la presse qui se sont donné rendez-vous à la place Pointe à Pitre de la Langue de barbarie, c’est le peu d’intérêt que l’Etat porte au balisage et au dragage de la brèche. Pourtant, plusieurs promesses ont été tenues par le président de la République, le Premier ministre d’alors, le ministre de la Pêche pour ne citer que ces autorités là, sans qu’aucun pas important ne soit franchi pour apaiser la crainte des professionnels de la pêche de cette partie du pays.
Aujourd’hui, la brèche encore appelée canal de délestage a, déjà, englouti 412 pêcheurs. Et, ce ne sont pas seulement que des fils de Guet- Ndar et de la Langue de barbarie qui périssent dans les différents naufrages. Des pêcheurs d’autres localités du pays ainsi que des ressortissants de la sous-région, qui viennent gagner leur vie autour de l’activité pêche, paient aussi un lourd tribut de l’état déplorable de la brèche. Voilà pourquoi l’Unpas et les pêcheurs de Guet-Ndar annoncent pouvoir compter, désormais, sur leurs collègues des autres régions dans leur quête perpétuelle de meilleures conditions de travail.
La brèche d’une largeur de 4 mètres à l’origine, qui est passée à 6 kilomètres, de nos jours, reste, il faut bien en convenir, la hantise des pêcheurs de Guet Ndar et environs. A l’occasion de leur rassemblement suivi d’un point de presse, nos interlocuteurs ont laissé entendre que le Président Macky Sall n’a pas le droit de rester sourd à leur appel de détresse.
Gabriel BARBIER