Le vol de bétail est récurent dans la commune de Simandi Brassou (département de Goudomp), une zone frontalière avec la République soeur de Guinée-Bissau
. Il ne se passe presque plus un seul jour sans qu’on ne parle d’affaire liée au vol de bétail. La dernière en date s’est déroulée en pleine fête de Tabaski entrainant la mort du propriétaire des bêtes. D’où le cri du cœur lancé par le maire de ladite localité qui a pris part, hier, à la visite de presse de l’Organisation mondiale pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) à Tanaff, dans le cadre de son projet d’énergie.
C’est avec amertume que le maire Malamine Cissé a tiré la sonnette d’alarme sur le déficit sécuritaire énorme à combler dans la localité. «On est déshonoré avant d’être tué par les voleurs. Ce, parce que nous sommes désarmés par l’armée nationale», a déploré le maire de la localité qui milite en faveur d’un renforcement des cantonnements militaires le long de la frontière pour «abolir» le vol de bétail.
Ces préoccupations et doléances sont également exposées par le sous-préfet de Simandi Brassou. Le préfet Ousmane Sané qui n’a pu effectuer la traditionnelle prière de Tabaski, à cause d’un vol de bétail ayant entraîné mort d’homme, estime qu’une seule brigade de gendarmerie ne peut pas sécuriser tout le département. Lequel ne dispose également pas d’une caserne de sapeurs-pompiers.
Magib GAYE
