Les victimes, des personnes venues siphonner le carburant qui s’écoulait du poids lourd accidenté le 10 août, sont des grands brûlés qui succombent à leurs blessures.
Le bilan de l’explosion d’un camion-citerne en Tanzanie le 10 août s’est encore alourdi mercredi 21 août pour atteindre les 100 morts, de grands brûlés continuant de succomber à leurs blessures. Aminiel Aligaesha, porte-parole de l’hôpital national de Dar es-Salaam, a déclaré aux journalistes que trois personnes étaient mortes mardi, s’ajoutant à deux victimes lundi, pour alourdir encore le dernier bilan qui s’était établi à 95 morts dimanche.
La catastrophe s’est produite le 10 août à Msamvu, une localité dans l’immédiate périphérie de la ville de Morogoro, située à quelque 200 kilomètres à l’ouest de la capitale économique Dar es-Salaam, sur l’un des principaux axes routiers de Tanzanie.
Drames récurrents sur le continent
Les victimes sont des conducteurs de motos-taxis et des gens venus siphonner le carburant qui s’écoulait du poids lourd accidenté alors qu’il tentait d’éviter une moto, selon des témoins. Un homme qui tentait d’arracher la batterie est à l’origine de l’embrasement du carburant répandu au sol.
Ce n’est pas la première catastrophe du genre en Tanzanie. En 2000, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort après l’explosion d’un camion-citerne à Isongole, dans la province de Mbeya (sud).
Ailleurs sur le continent africain, dix-neuf personnes sont mortes cette année dans l’explosion d’un camion-citerne dimanche en Ouganda et au moins quarante-cinq lors du pillage par la population d’un camion-citerne accidenté et qui avait ensuite explosé début juillet au Nigeria. En mai, un accident similaire avait fait près de quatre-vingts morts au Niger.
LeMonde