Le juge d’instruction près le Tribunal de Aïn El-Turck, à Oran, a auditionné, mardi 6 août, deux femmes accusées de pratiques de sorcellerie. Selon Le Quotidien d’Oran, qui cite des sources policières, les deux femmes trempaient un Coran dans l’eau.
Les deux mises en cause, âgées de 40 et 22 ans, habitent la localité de Hassi Bounif, à l’est d’Oran. Elles étaient du côté de la plage de Beau Séjour, à Aïn El-Turck, quand les éléments de la police du littoral les ont appréhendées en flagrant délit avec le Coran qu’elles trempaient dans l’eau de mer.
Selon les mêmes sources, les services de sécurité ont trouvé chez les deux Oranaises divers potions et articles utilisés vraisemblablement pour sorcellerie. D’ailleurs, c’est ce qui a fait dire aux enquêteurs qu’il y avait un lien entre le Coran trempé dans l’eau de mer et les actes de sorcellerie. Reste à savoir si dans ce cas précis, ces pratiques mènent leurs auteurs à la commission de crimes contre des personnes.
La sorcellerie en Algérie
Si ces pratiques ne sont pas courantes en Algérie, elles peuvent mener à des délits, voire des crimes. La semaine dernière, les services de sécurité de Aïn Beïda, à Oum el Bouaghi, ont arrêté un gardien de cimetière qui fournissait des « sorcières » en cadavres. D’ailleurs, la police l’a appréhendé alors qu’il profanait des tombes de personnes récemment enterrées, son but étant de récupérer des parties de cadavres et de les revendre à des auteurs d’actes de sorcellerie. Le juge d’instruction a ordonné sa mise en détention provisoire, au même titre que son complice, employé de la mairie.
Rappelons qu’en avril dernier, une femme de ménage exerçant au CHU d’Oran a été arrêtée pour vol de bébés mort-nés. Cette femme revendait les cadavres des nouveau-nés contre la somme de 50’000 dinars.