Les faibles résultats enregistrés à l’examen du Baccalauréat et du Bfem 2019 ont été passé au peigne fin le week-end dernier, par le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss). La «mauvaise politique» de l’Etat du Sénégal a été mise à l’index par les syndicalistes.
La rencontre de Mbao a permis au Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss) de passer en revue toutes les questions liées à l’éducation, et qui peuvent bloquer le système dès la rentrée. C’est ainsi que celles des examens et des accords ont été discutés. Pour les examens, le Saemss est catégorique, l’Etat n’a pas joué le rôle. «Tous les Sénégalais ont noté le faible taux de réussite aussi bien pour le baccalauréat que pour le Brevet de fin d’études moyennes. Parce que l’impression que nous avons, c’est que nous avons installé sans le savoir, une pédagogie de l’échec. La particularité cette année, c’est que l’année a été stable mais les résultats sont plus que catastrophiques», déclare Saour Sène, secrétaire général du Saemss en conclave à Rufisque. Pour Saour Sène, il y a un paradoxe qui a caractérisé cette année. Les effectifs des candidats ont augmenté comme c’est le cas chaque année, mais particulièrement pour les correcteurs, on a drastiquement diminué le nombre de correcteurs. «Comment pouvez vous prendre un professeur de français, d’histoire et géographie ou de philosophie, lui remettre 500 copies et lui demander de rendre les notes après quatre jours. S’il y a une correction de cette nature-là, l’enfant ne sera que victime. C’est la raison pour laquelle, il faudrait que l’office du bac et le gouvernement du Sénégal de façon globale, nous disent qu’est-ce qui a justifié la diminution du nombre de correcteurs cette année». Le bureau exécutif national qui prépare le 4e congrès ordinaire est également revenu sur les accords entre syndicats d’enseignants et gouvernement. «En tant qu’organisation syndicale, nous nous sommes offusqués de la situation que le gouvernement a fini de nous imposer. C’est-à-dire la non-tenue du monitoring des accords depuis la fin de l’élection présidentielle. Avec la suppression du poste de Premier ministre, il y aurait des conséquences sur le processus de matérialisation des accords et ce que nous sommes en train de voir», lance le Sg du Saemss qui demande la matérialisation rapide des accords déjà signés.
Nagib SAGNA