La succession de Tanor à la tête du Parti socialiste ne sera pas un long fleuve tranquille.
Si des proches du défunt à l’image de Serigne Mbaye THIAM proposent la secrétaire générale adjointe du PS Aminata MBENGUE NDIAYE comme la potentielle remplaçante d’Ousmane Tanor DIENG, d’autres membres du Bureau politique ne l’entendent pas de cette oreille. C’est le cas d’Abdoulaye DIAO qui a convoqué des dispositions du règlement intérieur du Ps pour balayer d’un revers de la main la position émise par le ministre Serigne Mbaye THIAM. Pour lui, «les textes sont opposés à la parole de Serigne MBAYE THIAM». Seul le Comité central est, selon lui, «habilité à désigner l’intérimaire de notre défunt Secrétaire général». Listant les dispositions de l’article 18 du règlement intérieur du Parti socialiste issus du 15ème congrès, il souligne : «Le Secrétaire général du parti dispose d’un cabinet qui l’assiste dans la préparation et l’accomplissement des missions et des tâches du parti. Il nomme les membres de son cabinet et organise son fonctionnement.
Il est assisté, dans ses fonctions, par les membres du Bureau politique, organisés en une équipe de Secrétaires généraux adjoints et de Secrétaires nationaux, non hiérarchisée». Le Secrétaire général, poursuit-il, «peut, à l’occasion de l’examen de certaines questions, convier, ponctuellement, des personnalités ressources du parti à une réunion du Bureau politique, ou du Secrétaire exécutif national. Les Secrétaires généraux adjoints assistent le Secrétaire général du parti dans ses fonctions et le suppléent en cas d’absence ou d’empêchement. Ils peuvent être chargés de missions par le Secrétaire général du parti».
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il cite les dispositions de l’article 12 du Comité central qui dispose : «Le Comité central tient trois sessions au moins dans l’année, dont deux thématiques et une session ordinaire. Il peut également se réunir à tout moment, à la demande des 2/3 de ses membres ou sur décision du Bureau politique». Avant d’ajouter : «Le Comité central hérite des attributions du Conseil national et, sur proposition du Bureau politique, le Comité central peut, en cas de besoin, convoquer le Congrès extraordinaire. Le Comité central peut statuer, entre deux Congrès ordinaires, sur toutes les questions majeures d’orientation idéologique voire doctrinale qui engagent la vie du parti». «Le Comité central, en tant que Parlement du parti, contrôle l’exécution des décisions du Congrès, du Bureau politique et du Secrétariat exécutif national. Les travaux du Comité central sont dirigés par un membre du Bureau politique assisté du rapporteur de la Commission compétente en session thématique, qui présente le document de base. Les travaux du Comité central sont sanctionnés par une déclaration ou une résolution finale, proposée et présentée par le rapporteur de la séance», a-t-il expliqué.
Magib GAYE