L’ancien ministre de la Justice n’exclut pas de se présenter dans sa localité, Rufisque, pour être maire en perspective des élections locales prévues le 1er décembre prochain.
Seulement le professeur de droit constitutionnel pose des conditions. «Je serai candidat à la mairie de Rufisque, s’il y a une masse critique de personnes dont la volonté converge pour que je sois candidat à la mairie de Rufisque. Beaucoup de gens, de leaders politiques, de femmes et d’hommes sont venus me voir pour que je sois candidat à la mairie de Rufisque. Certains candidats à la mairie de Rufisque sont même prêts à renoncer à leur candidature pour porter la mienne», a-t-il déclaré, hier, dimanche, sur les ondes de RFM dans l’émission Grand Jury. L’actuel ministre d’Etat auprès du président de la République, affirme que pour ces élections locales, il est pour une élection au suffrage universel direct.
Il s’est prononcé aussi sur l’affaire Petro-Tim. C’est pour saluer la sortie du Procureur de République qui a ouvert une enquête. «Au terme de cette enquête, le Procureur, au regard des éléments dont il disposera, saura la suite qu’il faudra accorder à tout cela. La lumière sera faite comme cela se passe dans un Etat de droit », souligne-t-il. Il a évoqué aussi la réaction du Président Macky Sall, après l’éclatement de cette affaire. Il tiendra, d’emblée, à saluer la décision du Président Macky SALL d’en parler. «Le Président n’avait pas à esquiver la question. Aujourd’hui, le pouvoir a eu la réaction qu’il faut »,
Même s’il se réjouit du débat public sur les questions minières et pétrolières, il n’en demeure pas moins qu’il regrette que des gens qui ne connaissent absolument rien de ces ressources occupent l’espace public. «Il faut juste que le débat public soit beaucoup plus informé parce que beaucoup de gens racontent du n’importe quoi. L’intensité du débat public nous a donné beaucoup de coups de poing. Nous sommes dans un secteur où ceux qui en savent beaucoup en parlent peu et que ceux qui en savent peu parlent beaucoup», se désole l’ancien ministre de la Justice. Sur ce sujet, Ismaïla Madior FALL que la transparence des contrats ne souffre d’aucune contestation.
En revanche, il a répondu à ceux qui le qualifient de juriste tailleur de la Constitution. «Tout juriste est tailleur. Le juriste est par définition un tailleur. Seulement je revendique un statut de tailleur de haute couture (qui taille les coupons au Sénégal et à l’étranger toutes les fois qu’il est sollicité). Le juriste ne fait pas le travail qu’il veut, mais il agit suivant des orientations. J’écoute et après je dis en fonction de ce que vous m’avez dit», souligne-t-il.
Mamadou GACKO