Un dispositif policier renforcé attendait les Algériens pour ce 21e vendredi de marche. Si le départ de tout le système reste leur principale revendication, ce 12 juillet, leurs slogans ciblaient plus particulièrement le chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah.
“Alger, manifestation matinale dans une ville encombrée par les véhicules de police”, titre El Watan. “La foule défie, avec sa voix, l’imposant dispositif sécuritaire. Les manifestants scandent ‘État civil, non militaire’, ‘Y’en a marre des généraux’ et ‘Maranach habssine !’ [‘nous ne nous arrêterons jamais !’] et bien d’autres slogans très virulents ciblant particulièrement le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah”, poursuit le quotidien algérien.
Liberté fait le même constat : “Les premiers slogans ont été carrément dirigés contre le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. Les manifestants ont ainsi répondu au dernier discours, celui de mercredi, du vice-ministre de la Défense, qui s’était offusqué d’un slogan entonné lors de chaque manifestation, à savoir ‘Dawla madania, machi 3askaria’ [‘État civil et non militaire]’. Les manifestants ont en effet scandé dès le début de la marche, place Maurice-Audin, ‘État civil et non militaire, y’en a marre des généraux’”.
“Des camions de police ont été déployés vers les principales places de la capitale, avec visiblement comme objectif de réduire les espaces utilisés par les manifestants”, note pour sa part TSA – Tout sur l’Algérie. Le site rappelle que vendredi dernier, “qui a coïncidé avec le 5 juillet, a été marqué par une mobilisation historique”, et souligne : “Depuis quelques semaines, le pouvoir multiplie les manœuvres pour réduire l’importance du Hirak [mouvement de contestation]. Sans succès pour l’heure.”
Courrier International