L’Opposition participe au Dialogue mais ne compte pas faire du calendrier républicain un sujet de discussion. Ainsi, le Coordonateur de pôle de l’opposition exclut tout report des locales de décembre prochain.
Quarante huit heures après le lancement du dialogue national par le président de la République, Macky Sall, c’est hier, que la commission cellulaire a été installée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Et c’est le général à la retraite, Mamadou Niang qui a été choisi pour diriger le dialogue politique. Un choix qui a certainement amené des partis de l’opposition qui avaient opté pour le boycott de revenir à de meilleurs sentiments, notamment le parti Rewmi. Idrissa Seck s’est fait représenter à ces pourparlers par son vice-président Déthié Fall et Ass Babacar Guèye. D’ailleurs, c’est le numéro 2 de Rewmi qui a été désigné par les partis de l’opposition regroupé au sein du Front de résistance nationale (Frn) pour être le coordonnateur du pôle de l’opposition sur le dialogue national. Seulement, il faut souligner qu’avant même le démarrage des travaux prévus le 10 juin prochain, l’opposition s’est encore signalée. Elle est, d’emblée, contre le bouleversement du calendrier républicain. Autrement dit, elle n’est pas pour le report des locales prévues en décembre prochain. C’est ce qu’a dit, Déthié Fall, en marge de l’installation du groupe des acteurs devant conduire le dialogue politique. «Nous sommes effectivement venus avec une forte délégation de l’opposition, pour participer à l’installation de cette commission cellulaire. (…) Nous sommes pour le maintien du calendrier républicain. C’est un principe. On ne peut pas déroger à ce principe. Ce calendrier doit être maintenu, parce que tout changement du calendrier républicain a des conséquences lourdes au niveau de l’Etat et également au niveau de la nation. Donc, toutes ces questions seront actuellement discutées dans le cadre de ces concertations», a déclaré Déthié Fall. Qui rappelle que l’opposition avait formulé, dans le cadre de sa participation au dialogue politique, deux demandes : «La première, c’est la mise en place d’une commission cellulaire indépendante, et l’engagement du président de la République à respecter toutes les conclusions issues de ces concertations sur le processus électoral», indique-t-il.
Mamadou GACKO