Le quart des adolescents au Sénégal payent de leur vie sur les routes. En effet, «15 % des personnes, prises sous les roues, ont moins de 13 ans». C’est ce qu’estime Ndèye Awa Sarr de l’Ong Laser International.
C’était mercredi dernier, dans une école à Dieuppeul, en marge du lancement de projet de formation des jeunes à la sécurité routière. Ce qui impose l’urgence de la prévention d’autant que les projections des statistiques sont alarmantes parce qu’elles prédisent de futures pertes en vies humaines sur les routes, selon, Mme Sarr. Le lancement des activités est fait en présence de Modou Kane Diaw, Secrétaire général du ministère des Infrastructures terrestres et du Désenclavement. Il estime que «90 % des accidents sont dus aux facteurs humains». C’est la raison pour laquelle, dit-il, il faut renforcer les compétences des usagers de la route. Cela introduisant 50 heures de formation à la prévention et la sécurité routière dans les écoles. Cela relance de ce fait la formation routière pour les adolescents. En effet, M. Diaw a tenu à révéler que le moniteur qui le faisait à l’école de police est à la retraite. A son avis, il y a lieu de généraliser l’enseignement au niveau national. M. Diaw a, en outre, rappelé que l’Etat veut développer les réseaux ferroviaires, le contrôle technique, le permis à point…pour réduire les facteurs d’accident.
A l’en croire «c’est un problème de comportement ». M. Diaw a fait un rappel des chiffres, liés aux accidents. 600 personnes sont tuées chaque année sur les routes au Sénégal. Les accidents coûtent 2 % du Pib, soit 77 milliards de francs Cfa, perdus par an. En attendant, il plaide pour davantage sécuriser les abords des écoles. Cheikh Guèye, maire de la commune de Dieuppeul Derklé qui accueillait les activités, a insisté sur la nécessité de prévenir les pertes en vies humaines. «On a beaucoup épilogué sur la sécurité routière. Dans le monde, c’est plus d’un million de personnes qui perdent la vie en traversant les routes. Il y a nécessité de conscientiser les uns et les autres, d’investir dans la sensibilisation pour amener les populations à comprendre la sécurité routière car ce sont des centaines d’enfants qui traversent les routes».
Emile DASYLVA