Sur la longue liste de responsables de parti qui l’ont accompagné, le coordonnateur du Front de résistance nationale (Frn) n’a point cité la présence de responsables des partis Rewmi et Pastef. Les candidats de ces deux formations politiques pourtant arrivés 2ème et 3ème à l’issue de la présidentielle de 2019 ont boycotté cet appel aux concertations nationales. Sans compter l’absence de Wade dont le parti compte une vingtaine de députés de l’opposition.
Sur les 4 candidats malheureux à la présidentielle de 2019, seul Issa Sall a répondu présent à l’appel au dialogue national. Le candidat de la coalition Madické2019 s’est fait représenté. Malgré la présence d’une forte délégation du Front de résistance nationale (Fnr) conduite par Mamadou Diop Decroix, ni Idrissa Seck de Rewmi, ni Ousmane Sonko ne se sont présentés ou se sont fait représenter. En sus de l’absence des partis Rewmi et Pastef, le Pds avec son patron qui est l’une des figures emblématiques de l’opposition n’a également pas répondu à l’appel. Idem pour le patron de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye et la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall. Ils ne sont pas les seuls. Puisque les mouvements et organisations qui se sont opposés à ces concertations ont donné le ton. C’est le cas des Fds de Babacar Diop, la Cos/M23 d’Abdourahmane Sow, Frapp-France Dégage de Guy Marius Sagna… Ils estiment qu’un «dialogue ne peut être sincère et constructif que lorsque l’ensemble des parties prenantes acceptent de transcender leurs petits calculs partisans pour bâtir des consensus forts et durables sur toutes les questions d’intérêt national».
Farouche opposant au pouvoir en place, Ousmane Sonko a toujours affiché son opposition à ces concertations. «En mon nom personnel, je peux seulement dire qu’il n’y a ni pertinence, ni urgence à dialoguer, d’autant plus que cela reviendrait à reconnaître la légitimité du Président Macky Sall», précisait le leader du parti Pastef qui se prononçait sur l’appel au dialogue lancé par Macky Sall. D’ailleurs, explique-t-il pour étayer l’incongruité d’un tel appel, «dans une démocratie, le dialogue national doit se tenir à l’Assemblée, là où les questions sont débattues entre majorité et opposition ». Poursuivant, Ousmane Sonko martèle : «Pour ce qui est du processus électoral, le Sénégal a une expérience et une expertise avérées. Si Macky Sall veut parvenir à un consensus, il lui suffit de reproduire les schémas du passé». Il en est de même pour le candidat malheureux de la coalition Idy-Président. «Je ne peux pas dialoguer avec une personne habituée à renier sa parole», a asséné Idrissa Seck
Magib GAYE