Pour ce début du mois de Ramadan, les denrées de première nécessité ne manquent pas sur les étals des marchés. Et les commerçants, pour le moment, laissent les prix intacts.
Au marché Dior des Parcelles assainies, c’est l’ambiance des grands jours. Ça grouille de monde. Les étals débordent jusque sur la chaussée. On y trouve toutes sortes de légumes et des denrées notamment celles les plus sollicitées durant ce mois béni : dattes, oseille rouge. De l’autre côté du marché, la route qui longe le dispensaire «Norade» est bordée de kiosques où se trouvent différents articles électriques et téléphones portables de dernier cri. Pour ce premier jour du mois béni, les clients ne manquent pas. Panier bien tenu à la main gauche, Aïssatou, emmitouflée dans un grand boubou, est venue voir les denrées les plus prisées de ce temps de jeûne. «Je suis venue chercher des dattes et les feuilles d’oseille. Ce sont des éléments qui accompagnent la rupture du jeûne. Dieu merci, le marché est inondé de ce produit. Et jusque là, le prix n’a pas varié. Le kilogramme de dattes est échangé à 800 francs tandis qu’un sachet d’oseille coûte 200 francs Cfa», souligne cette dame de forte corpulence, la quarantaine environ.
En ce début du mois de Ramadan, les prix n’ont pas encore changé. Pape Omar est vendeur de pommes de terre. Il affirme que, pour le détail, le prix est resté intact. «La pomme de terre est pour le moment disponible sur le marché. Parce qu’il y a des pommes de terre venant de l’extérieur et celles du Sénégal. Il n’y a aucune différence entre les deux variétés. Le kilogramme est vendu à 300 francs et cela depuis quelques mois», souligne-t-il. Et d’ajouter que le sac de pommes de terre est cédé à 8 000 francs.
A la recherche d’oignon dont les étals sont situés de l’autre endroit du marché, une autre cliente, Aminatou, tendance moderne, tête couverte de capuche assortie à un jean moulant, affirme que les prix n’ont pas varié. A l’en croire, le kilogramme d’oignon est fixé à 250 francs alors que le sac s’échange contre 6 000 F Cfa et l’oignon blanc 5 000 francs. Et cela, dit-elle, ne se fait pas sentir par les clients.
Autre endroit même constat. Au marché de l’unité 25 communément appelé marché «Yabb sa dieukeur», c’est le même constat. Mais, ce marché, sa spécialité, c’est le poisson et la viande. A l’approche de ce lieu, on est obligé de se boucher les narines. L’odeur qui s’en dégage est pestilentielle. Ici, les vendeurs de poisson et les bouchers cohabitent en parfaite harmonie. Sur les étals, à l’aide d’un épouvantail, chacun essaie tant bien que mal de se débarrasser des mouches qui les envahissent. Pour ce qui est du poisson, on y trouve beaucoup de variétés. Le prix, c’est en fonction des espèces. Le marchandage est de règle entre les vendeurs de poisson et les femmes. Envahi par un groupe de femmes, Cellou, originaire de Guinée, est vendeur de poisson. Il échange des blagues avec ses clientes. En même temps, il coupe et découpe du poisson à la demande d’une cliente. Outre, le «yaboye» (sardinelle), le vendeur de poisson indique que l’autre espèce que l’on peut trouver sur place, c’est le barracuda ou «Seude» dont le kilogramme coûte 3 000 F Cfa. Pour la viande, le kilogramme varie entre 2 000 francs pour le bœuf et 3 000 francs, s’il s’agit d’agneau.
Mamadou GACKO