S’il y a quelqu’un qui a raté sa rentrée parlementaire, c’est bien le nouveau ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Me Malick Sall est complètement passé à côté de la plaque. C’est, en fait, un débat de bas étage qu’il a servi aux députés surtout ceux se réclamant de l’opposition. L’avocat d’affaires n’a pas pris de la hauteur et il n’a pas fait montre de discernement par rapport au prestige qui sied à ses attributs de ministre de la République. Mais aussi au prestige qui entoure la fonction de ministre de la Justice et Garde des sceaux. Contrairement à ses prédécesseurs (Me Sidiki Kaba, Ismaëla Madior Fall) qui ont toujours fait preuve de retenue en n’entrant pas dans les polémiques et répliques «salées» malgré les attaques et quolibets des députés l’opposition. Me Malick Sall est descendu trop bas avec sa caquette de militant de l’Apr qu’il a montrée à l’intérieur de l’hémicycle en défendant le projet de loi constitutionnelle portant révision de la constitution. Ce qui fera dire aux députés Cheikh Abdou Mbacké que «le ministre s’est comporté en militant de l’Apr pour répondre aux députés de l’opposition». Marie Sow Ndiaye du groupe parlementaire Liberté et démocratie dira pour sa part que le ministre a manqué de sérénité et de lucidité. Et Abdoul Aziz Diop d’insister sur le manque de courtoisie du Garde des sceaux.
Magib GAYE