L’Etat a lancé une vaste opération de désencombrement de la capitale. Les occupants des artères sont impactés. Parmi eux, les marchands ambulants.
Ces derniers, réunis dans le Rassemblement du secteur des marchands et ambulants pour le développement (Rasmad), soutiennent que «l’exécution des mesures brutales, sans concertation, va à coup sûr impacter la moitié de la population sénégalaise constituée essentiellement de jeunes». Ils étaient en conférence de presse, hier.
Pour faire mieux, les ambulants, par la voix de Diatta Ndao, Président du Rassemblement, ont formulé des recommandations qui vont dans le sens de mieux prendre à bras le corps le secteur informel. Parmi celles-ci, ils demandent à l’Etat de revoir le programme d’appui au secteur informel, de réviser les conditions d’octroi de financement de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der), d’aménager des sites adaptés pour permettre aux acteurs de l’économie informelle d’exercer leurs activités en toute quiétude. Les ambulants veulent, en outre, que les autres communes d’arrondissement initient des programmes de recasement des commerçants clandestins.
Pour les besoins de leur bienêtre, Diatta Ndao et compagnie veulent que les mutuelles de santé soient boostées. Les marchands veulent par ailleurs être mieux considérés, vu leur apport dans l’économie. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), le secteur informel non agricole emploie plus de 2 millions de personnes, soit 48 % de la population active estimée à plus de quatre millions de personnes.
Emile DASYLVA