La Coalition des confédérations syndicales des travailleurs sont en ordre de bataille. En conférence de presse, hier, en prélude de la célébration du centenaire de l’Organisation internationale du travail (Oit), Mody Guiro et ses camarades ont annoncé le dépôt d’un préavis de grève après la fête du travail pour exiger du gouvernement et le patronat le respect des engagements souscrits avec les travailleurs.
Plusieurs secteurs de l’économie, de la santé, de l’éducation etc. risquent de renouer encore avec des perturbations au mois de mai prochain si le gouvernement et le patronat ne prennent pas les devants. Regroupés autour de la coalition des Confédérations syndicales, les travailleurs sont sur le pied de guerre. Ils ont tenu, hier, une conférence de presse, pour avertir l’Etat du Sénégal et les employeurs concernant leurs engagements à leurs vis-à-vis.
«Il est regrettable de constater que malgré les progrès accomplis par notre pays en matière de dialogue social, le patronat rechigne toujours à engager des négociations sérieuses autour des revendications légitimes des travailleurs. Les négociations sur le projet de révision de la convention collective interprofessionnelle entamées depuis le mois d’Août 2018, trainent du fait des tergiversations du patronat. Après constat de ce blocage et le non-respect de certains accords souscrits avec le gouvernement, la coalition a décidé de passer à la vitesse c’est-à-dire à l’étape de dépôt d’un préavis de grève», annonce Elimane Diouf, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), qui faisait office de porte-parole du jour.
Pour eux, la fête du 1er Mai, est une occasion pour les Confédérations syndicales de passer en revue les attentes des travailleurs, rappelant au président de la République Macky Sall et à son gouvernement la matérialisation, sans délais, des engagements souscrits auprès des travailleurs et de leurs organisations syndicales.
Il s’agit, rappellent-ils, de la mise en œuvre des conclusions de l’étude sur le système de rémunération des agents de la fonction publique ; la réalisation des actions inscrites dans le plan de mise en œuvre du pacte national de stabilité sociale et de l’émergence économique. Ces travailleurs regrettent le fait que les secrétaires généraux des centrales syndicales n’ont jamais eu lieu malgré les nombreuses relances faites à leur niveau durant la période 2017-2018 pour aborder les points de revendication encore en souffrance.
Aucune satisfaction également notent-ils, au niveau du traitement des dossiers dans certains ministères notamment ceux des infrastructures, de la santé, de la communication, de la pêche, de la fonction publique, de l’éducation et des finances. Il en de même des négociations avec le secteur privé sur la plateforme revendicative minimale articulé autour des points comme la révision de la convention collective nationale interprofessionnelles ; la protection sociale des travailleurs journaliers entre autres.
Samba BARRY