Voilà pratiquement 2 ans que l’ancien président de l’Iaaf est sous le coup d’une procédure judiciaire avec mise en examen au pays de Marianne.
Lamine Diack est privé de sa liberté d’aller et de venir. Il lui est également interdit de sortir du territoire français pour visiter sa famille au Sénégal. Ses requêtes sont «systématiquement» rejetées par le juge d’instruction français sur la base de «préjugés attentatoires». Ses amis et parents qui se sont joints à la lutte ont dénoncé cette situation. En conférence de presse pour le lancement du Randonnée pédestre en hommage au président Diack, ils s’en ont pris aux autorités qu’ils accusent d’inertie dans le traitement du dossier. Dans ce sillage, ils ont dénonce l’inertie des autorités de la République dans ce dossier, soutenant que «Monsieur Lamine Diack n’a jamais bénéficié de la protection consulaire et diplomatique qu’il était en droit d’attendre de son pays d’origine, le Sénégal». Occasion saisie par les doyens Abdoulaye Diagne et Ndiaga Samb pour interpeller la communauté nationale et internationale que le président Lamine Diack «constitue une fierté nationale».
«Par le sport on peut tout régler. La randonnée est un moment de communion et de rassemblement. Tout les gens sont sensibles à la cause du président Diack. Par cet acte, nous pensons créer le déclic nécessaire pour permettre au président Diack de rentrer au bercail», a soutenu le coordonnateur le Comité d’initiative pour la randonnée pédestre Lamine Diack. Qui ajoute que «Le combat va se poursuivre jusqu’à ce que Lamine Diack rentre au bercail. Tant qu’il n’aura pas recouvré sa liberté d’aller et de venir, le combat va se poursuivre». Pour dénoncer cette situation, ils comptent mobiliser les clubs de randonnée, les clubs de foot de Dakar, le mouvement Navétanes et les populations sensibles à la cause pour échanger sur l’expérience du président Lamine Diack. «Nous allons rallier toutes les associations associatives et les massifier pour magnifier l’hommage que nous voulons rendre à Lamine Diack», a également souligné le coordonnateur du Comité d’initiatives.
Les organisations de défense des droits de l’homme avait également dénoncé la passivité de l’Etat du Sénégal dans le dossier avec les droits de l’ancien président de l’Iaaf qui sont violées : droits de la présomption d innocence droits de visiter sa famille. «Nous demandons à l’usage des bonnes relations entre les deux états pour faire sortir Lamine Diack de ce guêpier. L’Etat du Sénégal est interpelé pour intervenir dans le dossier». Patron de la Ligue Sénégalaise sénégalaise des droits de l’homme, Me Assane Dioma avait pour sa part alerter et dénoncer cette situation. «On a affaire à une tropicalisation de la justice pour des pays du Sud alors qu’il y a une indivisibilité et une universalité des droits de l’homme», dénonce l’avocat. Qui ajoutait : «Il y a des préjugés intolérables dans ce contrôle judiciaire soumis à Diack sans que son pays ne réagisse malgré son passeport diplomatique». Pour lui, «Le contrôle judiciaire est pire que la prison». Commentant la passivité des autorités, il soulignait : «L’inertie des autorités sénégalaises est scandaleuse. Le Sénégal a renoncé à sa protection diplomatique et consulaire. Nos autorités agissent par parcimonie». Suffisant pour réclamer une protection consulaire et diplomatique pour ce fils du Sénégal.
Magib GAYE