Après le verdict rendu par la chambre criminelle du tribunal de Dakar, ce mercredi, l’avocat de l’élève Saër KEBE, poursuivi pour « apologie du terrorisme », a étalé son mécontentement.
«Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la police, la gendarmerie et le parquet doivent faire preuve de discernement et de beaucoup de circonspection. Ils doivent revoir leurs démarches. On ne peut pas, pour un oui ou pour un non, arrêter des gens pour terrorisme alors qu’il n’en est rien du tout. Il n’y a pas de charges suffisantes. A la limite, ce sont des arrestations de prévention qui sont illégales. C’est de la violation des droits de l’homme et de la liberté des citoyens. On doit en tirer les leçons pour revoir leur politique et leurs démarches en ce sens. Il y a plusieurs dossiers qui arrivent devant la chambre criminelle pour terrorisme. Alors que ce sont des dossiers qui devraient relever des renseignements. Quand on a des soupçons contre des citoyens pour un quelconque délit, alors qu’il n’y a pas encore de preuves, on doit les surveiller, les filer. On doit les mettre dans un fichier. Mais on ne peut pas les arrêter de façon préventive. L’arrestation préventive n’existe pas en droit. C’est inadmissible et illégal», peste Me Moussa SARR.
La robe noire est loin de se réjouir des trois mois de prison avec sursis infligés à son client. L’avocat ne voit que les près de quatre ans que Saër KEBE a passé derrière les barreaux pour avoir fait un post sur Facebook.
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WALFNet