Il n’y aura pas de répit pour le nouveau gouvernement attendu après la prestation de serment du chef de l’Etat nouvellement réélu, Macky Sall. En effet, l’Etat est attendu sur beaucoup de choses par les syndicats d’enseignants. Parmi les attentes de ces derniers figurent en bonne place le respect des accords signés avec le gouvernement et le choix de personnes capables d’avoir une capacité d’écoute sur leurs revendications. «Les enseignants s’impatientent sur les promesses faites par le gouvernement», fait savoir Oumar Waly Zoumarou, secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels/O). Les revendications de ses camarades se résument en dix, à savoir : la formation diplômante, la mise en œuvre de l’accord des passerelles professionnelles, le problème des actes, la mise en solde de tous les enseignants formés, la fin des lenteurs administratives promises le 30 avril 2015, le payement des rappels d’avancement, d’intégration et de validation, les prêts Dmc, l’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire, l’arrêt des affectations arbitraires ainsi que le problème des parcelles. Pour M. Zoumarou, «les enseignants ont trop souffert pendant des 07 ans du premier mandat marqué par des promesses non tenues».
Avis partagé par ses camarades du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels/Authentique). «Les syndicats n’attendent que le respect des accords signés. On doit mettre au niveau de la Fonction publique un homme ou une femme qui a le profil de l’emploi parce que celle qui est en service actuellement, Mariama Sarr, n’a pas le profil et ce poste pèse très lourd pour elle. Puisque, tout traîne dans son département. Les gens peinent à signer des actes. Ce qui est anormal car les autorités doivent soustraire la chose politique des affaires administratives. Ces lenteurs doivent cesser», dira Abdou Faty, secrétaire général dudit syndicat.
Organisation regroupant 13 syndicats de l’enseignement, la Fédération des enseignants du Sénégal (Feder) adhère également à la même cause. Son secrétaire général demande un changement de ministre au département de l’Education nationale et le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants. «Serigne Mbaye Thiam est le premier problème du système éducatif sénégalais car il ne dit pas la vérité au président de la République. L’Etat doit aussi éviter de prendre des engagements qu’il ne peut pas respecter après», recommande pour sa part Ousmane Diallo, Sg de la Feder.
Théodore SEMEDO