En l’espace de 48 heures, deux marchés ont pris feu occasionnant des dommages considérables pour des agents économiques. Les commerçants qui contribuent dans la gestion avec le paiement de la patente et autres payent le plus lourd tribut. Et l’Etat-sapeur pompier semble manquer d’eau pour éteindre le feu.
Il y a le feu dans nos marchés. En deux jours, plusieurs incendies ont été recensés dans les marchés de l’intérieur du pays. Et avec la recrudescence de ces accidents, c’est à se demander si les normes sécuritaires y sont respectées. En effet, alors qu’on n’avait pas fini de s’indigner sur l’incendie du marché Ocass de Touba, un autre s’est déclaré vers 15 heures au marché central de Ross Bethio, localité située dans le département de Dagana. Les dégâts sont énormes. Car, des informations glanées ça et là font état de 15 cantines parties en fumée. Les populations ont tenté, certes, de maîtriser les flammes mais, leur action est restée vaine. Cela, à cause sans doute de la forte canicule et du vent poussiéreux qui se sont emparés de la zone depuis quelques temps. Finalement, les sapeurs pompiers ont maîtrisé l’incendie.
Deux jours avant, dans la cité religieuse de Touba, un incendie d’une rare violence a réduit en cendres plusieurs cantines au marché Ocass. Le feu s’était déclaré peu après dix-huit heures. Les dégâts matériels sont incommensurables. Puisqu’une quincaillerie et un magasin contenant des matelas et des tissus ont été emportés par les flammes. Il faut rappeler qu’un autre incendie s’était déclaré il y a juste deux mois sur ces mêmes lieux.
Dans le courant du mois de décembre dernier, c’est le marché Sam de Thiès qui avait subi la furie des flammes. Les sinistrés de l’incendie ont dressé le bilan partiel des dégâts matériels. Du côté des menuisiers, les pertes sont chiffrées à plus de 60 millions de francs Cfa alors que les vendeurs de poissons déclarent avoir perdu au moins 10 millions de nos francs. Pour les vendeurs de charbon de bois, les boutiques d’alimentation et autres produits, les dégâts sont estimés entre 20 et 30 millions de francs Cfa. La violence de l’incendie a poussé le préfet de la localité à annoncer des mesures, d’autant plus qu’ils sont devenus récurrents. «Nous attendons l’enquête de police pour nous édifier sur l’incendie», avait déclaré Fodé Fall. Avant de poursuivre : «la récurrence des incendies dans nos marchés est un réel problème à l’heure actuelle. Elle nous interpelle tous. Il faut des mesures hardies pour venir à bout de ces incendies répétitifs dans les différents marchés».
En dehors des marchés, un incendie s’est déclaré avant hier mercredi, en fin de matinée, à Barone, un village de la commune de Kathiott, dans la région de Kaffrine (centre). L’incendie a ravagé une vingtaine de maisons en paille et provoqué d’importants dégâts matériels, a appris l’Aps d’un responsable de la Brigade locale des sapeurs-pompiers. «Le feu dont l’origine reste encore à déterminer a provoqué plusieurs dégâts matériels sans faire de victimes», signalait le lieutenant Janou Sagna, membre de la Brigade des sapeurs-pompiers de Kaffrine. Cet incendie, avait ajouté lieutenant Sagna, a réduit en cendres des réserves de vivres, du foin et des graines d’arachides et calciné trois moutons, deux chèvres et un cheval. Il s’agissait d’un feu de case qui a touché 20 concessions totalisant 76 cases.
Magib GAYE