Le mouvement Tekki souligne que l’opposition a éventré un «complot» contre la démocratie sénégalaise après que le Premier ministre a publié les résultats avant les structures habilitées. Ainsi, il accuse Macky d’être la continuité de Diouf dans sa façon de traiter avec la communauté étrangère sur les ressources naturelles.
Le mouvement Tekki que dirige Mamadou Lamine Diallo, par ailleurs, allié du candidat Idrissa Seck, pour la conquête du fauteuil présidentiel, n’a pas apprécié la sortie du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui a proclamé des résultats du scrutin de dimanche dernier. Dans un communiqué, il souligne que cette sortie du Pm indique que le régime actuel veut avaliser un «complot» entre lui et des pays occidentaux sur la répartition des ressources naturelles. Malheureusement pour lui, l’opposition a éventré ce plan. «Macky Sall a bénéficié de la bienveillance de la communauté internationale et de sa société civile locale pour changer la constitution et la loi électorale à sa guise et ainsi, avec le parrainage et la justice, organiser une élection présidentielle à cinq compétiteurs. C’était sans compter avec la perspicacité de l’opposition démocratique qui a déjoué le plan dont la base est une abstention massive. Elle s’est investie dans le soutien des candidats de l’opposition pour mettre Macky Sall en ballotage. Ses parrains européens sont inquiets. Va-t-il réussir son coup d’état électoral préparé de longue date avec le gonflement du nombre d’inscrits de 300 000 par rapport aux données du parrainage?», indiquent Mamadou Lamine Diallo et Cie. Qui ajoutent que ceci «explique la sortie du Premier ministre Boun Dionne violant la loi électorale encore une fois. Il porte l’entière responsabilité de la suite des évènements. L’opposition portera plainte contre lui».
En outre, le mouvement Tekki qualifie Macky Sall de continuité de Abdou Diouf dans ses relations avec la communauté internationale. «A dire vrai, la démarche de Macky Sall est la même que celle de Abdou Diouf. Ce n’est pas par hasard qu’il a réussi à dompter les trois dauphins de Abdou Diouf, Niasse, Tanor et feu Djibo Kâ. Dans le fond donc, on assiste à un duel à distance entre Wade et Diouf comme en 2000. Diouf en a conscience, je ne suis pas sûr pour Wade. En tout état de cause, l’avancée démocratique du Sénégal commande de se débarrasser de Macky Sall, n’en déplaisent à ses parrains européens. La gouvernance du gaz sera démocratique ou ne sera pas», soutient Tekki.
De plus, le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo et ses camarades affirment que «les pays producteurs de pétrole ou de gaz se divisent en deux catégories. Ceux qui ont des institutions stables, la Norvège en tête et les autres dans lesquels règnent des pouvoirs autocratiques ou en transition démocratique en relation étroite avec les grandes firmes pétrolières adossées aux pays développés. Pour ceux-là, la démocratie sénégalaise doit se structurer pour garantir un partage de la rente pétrolière qui leur est favorable. Macky Sall a été choisi pour faire ce travail qui a commencé avec le référendum de 2016 et sa bataille pour le respect des droits d’autrui».
Mamadou GACKO