Le Collectif des nouveaux bacheliers en langue arabe non encore orientés, dénommé Sénégal Actions, a invite samedi, à Thiès, les pouvoirs publics à trouver une solution pour leur permettre de poursuivre leurs études, le département d’arabe de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar n’ayant pas la capacité de les accueillir tous.
‘’Nous avons fait notre devoir en réussissant au baccalauréat, l’État doit nous orienter dans des filières qui nous arrangent’’, a dit le coordonnateur national des nouveaux bacheliers en langue arabe, Massaer Diop.
Plusieurs dizaines de diplômés venus de Touba, Kaolack et Dakar avaient rejoint leurs camarades de Thiès, pour s’adresser à la presse à la promenade des Thiessois.
Selon Massaer Diop, sur quelque 53000 bacheliers en langue arabe à travers le pays, seuls environ 8.000 ont été orientés. ‘’[Les autres] sont dans le vent’’ depuis plus de quatre mois, a-t-il ajouté.
A Thiès, ils sont 170, selon le coordonnateur régional Cheikh Bâ, qui a déploré le fait que certains d’entre eux sont orientés dans des filières d’universités privées où ils ne peuvent pas suivre les enseignements.
Il suggère que l’État reconnaisse certaines universités d’enseignement arabe comme celle de Pire, pour accueillir le surplus d’étudiants que l’UCAD ne peut recevoir.
‘’Qu’allons-nous devenir si nous ne sommes pas orientés ?’’, s’est demandé le coordonnateur national.
Pour lui, le collectif national dénommé Sénégal Actions, fondé le 1-er janvier à Touba où il avait lancé une première ‘’alerte’’, n’écarte pas de ‘’passer à la vitesse supérieure’’ face à la ‘’sourde oreille’’ des pouvoirs publics.
Le collectif menace, notamment, dans ses plans de ‘’paralyser l’enseignement supérieur’’, si ses doléances ne sont pas satisfaites.
‘’L’éducation est un droit qui ne se négocie pas’’, a-t-il martelé.
Les nouveaux bacheliers en langue prévoient de tenir leur prochain rassemblement à Kaolack.
APS