Correspondance – Dans le département de Kolda, à l’exception de ceux des écoles privées, les enseignants des établissements publics de tous les cycles sont en mouvement d’humeur.
Cela fait suite à l’agression dont a été victime l’un des leurs, en l’occurrence le directeur de l’école Saré Kémo au quartier du même nom, Mahamadou Abdoulaye Baldé. L’événement s’est produit le 19 décembre passé dans cette école ayant démarré à la rentrée scolaire de l’année écoulée dans des conditions assez particulières. En effet, faite d’abris provisoires pour tous les niveaux d’enseignement et sans mur de clôture, cette école fut implantée, dans ce quartier sans que ses limites, par rapport aux habitations qui lui sont voisines, ne soient, carrément tracées par l’autorité compétente. Cette absence de délimitation matérielle avait poussé M.A. Baldé à déplacer les palissades d’une maison voisine à la prétendue limite la séparant de ladite école. Mais c’était sans compter avec le propriétaire de cette concession et ses enfants qui lui auraient donné des coups de poings avant que le personnel pédagogique de l’école n’entre dans la danse. Très remonté contre ces derniers alors qu’il aurait avisé le propriétaire de la maison de son intention, M.A. Baldé saisit la Justice aux fins de tirer cette affaire au clair.
En attendant, face à cette situation et par solidarité à leur collègue d’une part et pour mettre fin, définitivement, aux agressions dont ils font l’objet, très souvent, dans leurs lieux de travail respectifs d’autre part, les enseignants des écoles élémentaires, des collèges et des lycées de la commune de Kolda ainsi que ceux du monde rural, se sont fait entendre dans la matinée de ce mercredi 09 janvier 2019, dans la ville de Kolda par un débrayage à 09 heures. Lequel a été suivi d’une assemblée générale tenue à l’école Abdoulaye Diallo de Doumassou qui avait refusé du monde. A cette occasion, à la fin de la rencontre, un mot d’ordre de grève de 24 heures non renouvelables a été décrété par tous les syndicats locaux regroupés dans un collectif. Au regard de cet incident malheureux, il urge que les comités de gestion et les associations de parents d’élèves des écoles publiques assistent, davantage, les chefs d’établissement dans tout ce qui concerne les délimitations à faire pour les écoles non, encore, clôturées. Ce qui permettrait, sans aucun doute, d’éviter des querelles ou des disputes inutiles entre les concernés et les populations avoisinantes des lieux.
Aliou DIAO