Les élèves professeurs de la Faculté des sciences et technologie de l’éducation de la formation (FASTEF) sont en grève depuis hier, jeudi 3 janvier. Motif : le non-paiement des bourses, des indemnités de rédaction de mémoire et celle de stage. Par la même occasion, les élèves déplorent l’absence de soutien des syndicats d’enseignants (SAEMSS et CUSEMS).
Cette question a fini de polluer l’environnement universitaire. Alors que la mort de l’étudiant Fallou SENE est encore fraiche dans la mémoire de la communauté universitaire, le retard du paiement des bourses soulève encore une vague de contestations du côté de la Faculté des sciences et technologie de l’éducation de la formation (FASTEF). Ce sont les élèves professeurs ont exprimé leur courroux hier, jeudi 3 janvier, pour revendiquer le paiement de leurs bourses. Ils soutiennent rester 8 mois sans percevoir leurs bourses, en plus des indemnités de rédaction de mémoire et de stage. Ces sortants déplorent la persistance du retard dans le paiement des bourses sans obtenir une réponse rassurante de la direction des bourses.
En effet, les représentants de quelques 500 sortants sont sortis déçus de la rencontre avec Lassana KONATE, directeur des bourses. Ce dernier, soutiennent-ils, leur a fait savoir que le paiement sera effectif pour seulement 6 mois en lieu et place des 8 avancés. Avant de poursuivre : « le directeur des bourses nous a informés de la suppression des indemnités ». « Une année sans bourse. Nous sommes arrivés ici au mois d’avril et avons terminé la formation sans bourse. On est allé en stage et écrit nos mémoires sans indemnité ni subvention », explique Mbagnick DOUMBIA, porte-parole du jour. Sans bourse ni indemnité, les élèves professeurs attendent aussi leurs ordres de service au moment où le premier semestre de l’année scolaire commence à tirer à sa fin. « On nous fait savoir que la plateforme a des problèmes », nous confie un élève professeur. Non sans ajouter : « la formation a été accélérée. Certains modules importants ont été bâclés. C’est anormal pour un pays qui aspire à promouvoir la qualité du système éducatif ».
SAOUROU SENE ET ABDOULAYE INTERPELLES
Les élèves professeurs de la FASTEF ont déploré le silence des syndicats d’enseignants du moyen secondaire, notamment le SAEMSS et le CUSEMS, sur leur situation. Ils ont un sentiment d’abandon pour la prise en charge de leurs revendications exprimées depuis quelques semaines. « Nous regrettons l’absence des syndicats d’enseignants du moyen secondaire. Saourou SENE et de Abdoulaye NDOYE devaient marquer leur solidarité à notre sort par leur présence. Nous allons maintenir la grève demain (aujourd’hui, Ndlr) pour se faire entendre », soutient un autre élève professeur.
Sud Quotidien