Que le président de And Gueuseum, Mballo Dia Thiam, et ses camarades se le tiennent pour dit. Selon le Président Macky Sall, les négociations entre le gouvernement et les agents de la santé qui sont grève ne seront possibles qu’après la présidentielle de 2019. Il l’a fait s’avoir, hier, lors de la cérémonie de remise des distinctions du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, édition 2018.
L’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale And Gueuseum qui en est à son 17ème plan d’actions de lutte pour exiger le respect des accords signés avec le gouvernement doit prendre son mal en patience. Et pour cause, le Président Macky Sall affirme qu’il ne peut engager son gouvernement dans des négociations qu’après l’élection présidentielle de 2019. «Je lance un appel solennel au syndicat autonome de la santé et de l’action sociale. Je leur demande de lever leur mot d’ordre de grève. La situation sociale des malades dans les districts, les postes et centres de santé exige, aujourd’hui, la levée de ce mot d’ordre puisque je comprends leurs revendications, mais à cette période de l’année électorale, il n’est pas possible au gouvernement d’engager des discussions avec quelque syndicat que ce soit», lance le chef de l’Etat. C’était, hier, à Dakar, en marge de la cérémonie de remise des distinctions du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, édition 2018. Macky Sall dit prendre l’engagement de ne recevoir les agents de la santé que si et seulement si ces derniers acceptent de rejoindre leurs postes dans les postes et centres de santé. Et pour cela, il se veut intraitable. «Que ce soit très clair, je dis bien après la levée du mot d’ordre de grève. Ensuite, je vais engager le gouvernement au mois d’avril prochain à ouvrir des discussions pour régler les problèmes posés par les syndicats de la santé notamment sur la question des indemnités que je comprends parfaitement», insiste-t-il.
Selon le président de la République, s’il y a des déséquilibres et des distorsions au niveau du traitement des acteurs de la santé, cela nécessite une étude sérieuse et responsable entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Et, avance-t-il, des conclusions seront tirées après cette étude. Lesquelles seront appliquées, promet-il, dans toute l’administration.
Il soutient que ces problèmes ne concernent pas seulement le domaine de la santé, c’est une question transversale qui touche tous les secteurs. Puisque, accuse-t-il, ils ont trouvé en 2012, une administration «complètement désorganisée».
Pour l’actuel locataire du palais de la République, le problème des blouses blanches trouve son origine dans les allocations qui ont été faites par le régime précédent qui n’a pas tenu compte des niveaux de formation des uns et des autres. «Il nous faut mettre de l’ordre dans tout le secteur. Levez le mot et ensemble au nom de l’intérêt national, nous allons étudier la question et d’autres revendications comme l’accès au logement et au foncier. Toutes ces questions peuvent trouver une issue heureuse mais dans la sérénité», déclare-t-il.
Samba BARRY