Le procès des pseudos journalistes qui s’est ouvert hier n’a pas encore révélé tous les secrets du dossier.
Pour les avocats de la partie civile, il s’agit d’une entreprise diabolique consistant à malmener, à diffamer et à accuser des citoyens sans preuves. A en croire Me Elhadji DIOUF, le site du sieur GADIAGA, par le biais des écrits de Rampino, avait publié sur les réseaux sociaux que Pape Maël DIOP «recrute ses maîtresses qui n’ont même pas fait des études poussées dans sa cellule de communication. Et que ces dernières auraient touchaient, chacune un salaire de 700 mille francs par mois». «Ce sont des accusations graves et infondées. Aucune Convention internationale ne donne quiconque le droit de mentir ou de salir la peau de son prochain», plaide-t-il. Pour le cas du colonel Issa Niang du Port autonome de Dakar, Me Elhadji de dire : «On l’accuse d’offrir des maisons, des villas à ses petites amies. Il a nui à la réputation de mon client sans s’en rendre compte parce qu’il a été muté. C’est le cas du colonel Lamine Sarr qui a été qualifié de dirigeant du groupe de pillards au port. Il est victime des faits de Rampino». C’est pourquoi il réclame au tribunal d’être sévère envers eux, au-delà des 5 ans de prison ferme requis par le procureur. «Vous les déclarerez coupables. Qu’ils versent les sommes de 100 millions de francs Cfa à Pape Maël Diop et 100 millions francs Cfa au colonel Issa Niang pour dommages et intérêts », demande-t-il.
Mes Ciré Clédor Ly et Ousseynou Fall plaident la relaxe
La défense a plaidé la relaxe des prévenus car déclarant que le Tribunal n’a pas de preuves suffisantes pour établir qu’il y a eu attente en ce qui concerne l’association de malfaiteurs. «Mon client (Moïse Rampino) n’est associé à personne. L’usurpation de fonction ne pourrait être avérée. Il n’a pas de carte de presse. Il n’a jamais travaillé dans un organe de presse. Pourquoi chercher à le faire journaliste. Tout le monde signe par pseudo», plaide Me Ousseynou Fall, avocat de Rampino. «Ils sont des délinquants primaires si on tient compte de la criminologie. Les peines requises pour cette affaire ne doivent pas dépasser 3 à 4 mois, avec des amandes allant de 20 mille à 50 mille francs. Seule l’extorsion de fonds est passible d’une peine de 5 à 10 ans. Ils n’ont rien fait. Vous les relaxerez purement et simplement du délit d’association de malfaiteurs», ajoute Me Ciré Clédor Ly, avocat de Cheikh Mbacké Gadiaga.
L’affaire a été mise sur délibérée jusqu’au 08 janvier 2019.
Salif KA