Plus de sept mois après la mort de l’étudiant Fallou SENE, toujours aucune trace du gendarme qui a appuyé sur la gâchette. Ses camarades de l’Université Gaston Berger, las de multiplier les ultimatums qui n’aboutissent en rien, semblent avoir s’être résignés à chercher le coupable.
Ce mardi, ils sont réunis, pour ériger une stèle à la mémoire de Mouhamadou Fallou SENE, tué le 15 mai dernier au campus de l’UGB.
« Nous avons déclaré cette journée noire afin de permettre à tous les étudiants de porter le deuil, en commémorant la mémoire du disparu. Son nom restera gravé dans l’histoire du mouvement estudiantin du Sénégal », a expliqué Alioune GUEYE, un porte-parole des étudiants, repris par l’APS. Le délégué ajoute : « nous ne cesserons jamais de réclamer justice pour que pour notre camarade puisse reposer en paix dans sa tombe. Nous fustigeons la lenteur dans le traitement de son dossier par la justice ».
Justement, parlant du traitement du dossier, celui-ci, contrairement au dossier de Khalifa SALL ne fait pas que traîner comme un caméléon. Il ne serait pas surprenant de le retrouver au fond d’un tiroir aussi poussiéreux que des vestiges historiques. Car, il ne peut y avoir de dossier à traiter si le gendarme qui a tiré sur l’étudiant n’est pas arrêté. Son identification ayant déjà été faite par la presse, notamment.
Les mêmes étudiants de l’UGB menaçaient au mois de septembre dernier qu’ils allaient user de « tous les moyens d’action nécessaires en octobre afin que le droit soit dit sur l’affaire Fallou SENE d’une part et d’autre part à veiller au respect des engagements pris».
Octobre et novembre ont pris fin et l’affaire reste plus que jamais sans suite.
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WALFNet