Le défilé des hommes politiques au domicile de feu Sidy Lamine NIASS ne s’arrête pas. Ce dimanche, Cheikh Bamba DIEYE, Cheikh Tidiane GADIO, Boubacar CAMARA, tous à la tête de forte délégation, ont fait le déplacement pour présenter leurs condoléances à la famille éplorée. Présentation au sortir de laquelle, ils ont largement parlé de l’illustre disparu.
Cheikh Bamba DIEYE, ancien ministre, président du FSD/BJ
«Il était un modèle et un soutien pour moi»
«Les relations entrent Sidy Lamine Niass et mon père étaient très profondes et particulières. Ils ont mené ensemble beaucoup de combats. La trajectoire de Sidy Lamine est exceptionnelle. Il était une personnalité multiculturelle et multidimensionnelle. Il était un homme de combat et de défis. Il a levé plusieurs contradictions. La symbolique de son émission qui passe tous les jeudis soir sur Walf–Tv, Dinee ak Jamono, en dit long sur cette adéquation entre ses combats et les rapports entre la religion et la modernité. Il était un modèle et un soutien pour moi. On peut ne pas être d’accord avec lui, ne pas l’aimer, mais on ne peut contester sa loyauté, son courage et son patriotisme. Personne ne pouvait l’influencer ou le détourner de ses principes. Tous les présidents de la République qui se sont succédé ont tenté ce pari, en vain. Il les a tous affrontés, sa faille pour la défense des causes des sans-voix. Il a assumé ses martyres, ses défis. Il a mené beaucoup de combats politiques et spirituels. Il a joué un rôle considérable sur le rapprochement des familles religieuses. Le niveau élevé du dialogue inter-confrérique, au Sénégal, est l’œuvre de Sidy Lamine Niass. Le peuple est orphelin. Ce n’est pas facile de retrouver quelqu’un d’autre comme Sidy Lamine Niass».
Boubacar CAMARA, ancien DG des Douanes, candidat de la Coalition Fippu
«Nous devons continuer ses combats»
«C’est tout le Sénégal qui a perdu Sidy Lamine Niass. Il a laissé trois legs. Le premier est sa famille, le deuxième son entreprise et ses connaissances sur l’Islam, le troisième son engagement pour la cause des sans-voix. Nous avons besoin de ses écrits car, dans notre programme, nous souhaitons introduire la langue arabe, dans les programmes scolaires, une fois accéder à la magistrature suprême. C’est un axe très important de notre programme. Sidy Lamine était un fervent lutteur pour la défense des droits humains et de leur liberté. Il a perdu beaucoup de privilèges à cause de ses positions déplaisantes à certains. Il est parti, au moment où on avait plus besoin de lui, dans ce contexte très spécial. Nous mettons en garde tout le monde. Que les gens comprennent qu’il a laissé des Sidy Lamine derrière. On ne doit pas faire de sa personne une icône inoffensive. On ne doit pas rester les bras croisés en disant qu’il était ici et là. On doit continuer ses combats. Nous allons y contribuer car c’est notre principe».
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