Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a observé lundi un arrêt de travail de 9h 30 à 11h30 pour fustiger la volte-face de l’Etat suite aux accords sur l’augmentation des indemnités et le plan de carrière des travailleurs de la Justice, signés fin octobre.
L’Etat avait signé en fin octobre un protocole d’accord avec le Syndicat, consacrant une augmentation de 40% du régime indemnitaire des travailleurs de la justice et un “plan de carrière cohérent”, a rappelé Me Ameth Touré, chargé de la communication du SYTJUS, lors d’un sit-in au tribunal d’instance de Thiès.
L’augmentation devait être échelonnée comme suit : 40% en novembre, 20% en décembre et 40% en janvier, a expliqué Me Elias Sy, membre du SYTJUST.
Le gouvernement avait entamé la mise en œuvre, mais le syndicat s’est rendu compte que les 40% d’augmentation injectés dans les bulletins de salaire, ont été “retirés”, selon Me Ameth Touré, jugeant cette attitude “inqualifiable”.
Les travailleurs ont averti qu’ils vont aller “jusqu’au bout” pour faire respecter leurs droits, en recourant à la grève qui reste leur “seule arme”, face à un gouvernement qui “négocie, signe, commence à mettre en œuvre et fait marche arrière”.
Ce sit-in observé sur toute l’étendue du pays, selon Me Ameth Touré, sera suivie d’une marche le 12 décembre, et d’une “grève illimitée” à partir du 27 décembre, si le gouvernement ne respecte pas ses engagements.
Les travailleurs de la justice avaient observé un long mouvement de grève à partir du 4 octobre dernier, lequel avait abouti à des négociations et la signature d’un protocole d’accord avec le ministère de la Justice.
Avec APS
