L’article 27 du Code des télécommunications a été au coeur des préoccupations des députés, hier, lors du vote du budget 2019 du ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique.
L’Article 27 de la loi portant Code des communications électroniques a été, hier, au coeur des débats, lors du passage du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, à l’Assemblée nationale. Les députés de l’opposition ont soulevé beaucoup de craintes quant à l’application à cette disposition qui, d’après eux, va limiter l’accès des populations à l’internet. Mieux, le député Ndongo Seck y voit une stratégie planifiée par le président Macky Sall et son gouvernement pour brouiller le réseau, le jour de l’élection présidentielle. Afin, dit-il, de faire passer leurs magouilles pour crier victoire au soir du 24 février 2019.
«Quand vous avez voulu sortir Karim Wade en catimini, vous avez brouillé tout le réseau. Personne n’a pu communiquer au Sénégal pendant des heures. Brouillez le réseau tout le temps, mais vous ne pourrez pas changer la mentalité des Sénégalais. Ils savent ce qui se passe dans ce pays. Et vous ne les empêcherez pas de parler», lance-t-il. Mamadou Diop Decroix embouche la même trompette. Il dénonce la dictature du pouvoir sur les médias privés, notamment WalFadjri qui refuse de courber l’échine, selon les désirs du gouvernement. «On ne peut plus avoir accès à la Rts, alors que c’est nous qui payons la Rts. Vous avez peur de la diversité, vous avez peur de montrer de ce qui ne marche pas dans ce pays. Il n’y aura pas de dictature dans ce pays. Nous ferons face. Vous avez voulu fermer Walfadjri, aujourd’hui, vous voulez fermez les réseaux sociaux. Ça ne passera pas. Ce pays nous appartient tous», crache Diop Decroix.
Djibril War invite Abdoulaye Bibi Baldé à prendre des sanctions sévères face aux insulteurs du net. Selon lui, on ne peut pas se cacher derrière son portable ou son ordinateur pour injurier qui on veut. Il appelle le ministre à couper tous les commentaires malveillants dans les réseaux sociaux. «Je ne suis pas d’accord avec ceux qui insultent dans les réseaux sociaux. Ce n’est pas normal. Monsieur le ministre, prenez toutes vos dispositions. Il faut mettre de l’ordre dans ce secteur. La démocratie ne veut pas dire l’anarchie», embraie Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (Bby).
Samba BARRY