Correspondance – Dans le Fouta, notamment dans les grands foyers religieux, tels qu’aux villages de Saldé, Wassétacké, Galoya, Pété, Golléré, Madina Ndiatbé, Mboumba, Meri, Aéré Law, c’est comme si les Imams se sont passés le mot, dans leurs différents discours, durant cette nuit du Maouloud.
Tous des serviteurs de la communauté Tidiane, (imams, guides religieux et hauts dignitaires) n’ont cessé d’inviter les croyants à cultiver davantage la paix. Et à surtout combattre l’égoïsme, l’obscurantisme et à cultiver l’indulgence. Selon nos différents interlocuteurs, le pire des ennemis de l’homme, c’est bien sûr son égo et c’est pourquoi ont-ils invité les musulmans à «se rappeler davantage de notre créateur de manière constante à travers des prières surérogatoires». La science et le travail constituent, selon nos guides, les seuls remèdes pour faire face à ce fléau.
Aujourd’hui, nul n’est sans savoir que la place que l’Islam accorde au savoir, à la quête de la science, c’est pourquoi ont-ils invité les fidèles musulmans à davantage œuvrer pour la connaissance de la science et surtout à la connaissance de son créateur. Préoccupez vous de Dieu au détriment de toute autre chose, sans rabais, diront-ils à l’endroit des musulmans, qui ont envahi les mosquées dès les premières heures. Avant d’ajouter que notre seule et unique source doit être l’éducation spirituelle pure, une éducation que connaissent bien nos sages devanciers. «Nous ne pouvons aspirer dans ce monde actuel à une sécurité sans paix. Non plus, il ne peut y avoir de paix sans justice et de justice sans considération de ce qui est dû à Dieu notre puissant créateur», ont martelé les Imams de Saldé et de Madina Ndiatbé.
Poursuivant leurs prêches, les imams ont demandé aux musulmans à surtout mettre l’accent et leurs principales préoccupations sur la science et l’éducation islamique authentique pure pour l’esprit. «Faisons surtout attention à l’abandon aveugle et cupide de la personne, à ses désirs et pulsions charnelles ainsi que sa propension pour les plaisirs et autres désirs fugaces qui nous amènent souvent au libertinage, à la débauche, au blâmable, à l’agression, à la perfide, à la tuerie surtout aux guerres, sans fin», ont-ils martelé.
Les Imams ont saisi l’occasion de ce gamou 2018, pour prier pour une paix durable au Sénégal ainsi qu’au niveau de notre chère sous-région. Ceci surtout en perspective de l’élection présidentielle, qui aura lieu le 24 février prochain. Paix, sérénité, la stabilité se sont les maîtres mots tant véhiculés à l’endroit du peuple sénégalais.
Abou KANE