Dans la capitale du Saloum, c’est actuellement la croix et la bannière pour les parents qui veulent soigner leurs enfants souffrant de paludisme.
Depuis presque quinze jours, les antipaludéens pour enfants, notamment les injectables et les solutés, sont en rupture de stock dans la plupart des pharmacies. Depuis quelque temps, il est très difficile voire impossible de trouver à Kaolack des médicaments antipaludéens pour enfants. A l’origine de cette situation des plus désagréables pour les parents dont les enfants souffrent du paludisme, une rupture de stock notée dans plusieurs pharmacies de la capitale du Saloum. Une dame qui en a fait l’amer constat raconte son calvaire : «Hier (lundi), mon fils était souffrant et en raison de la grève qui prévaut dans les hôpitaux, je l’ai emmené dans une clinique où des tests ont montré qu’il souffrait du paludisme. Par la suite, j’ai fait le tour de plusieurs pharmacies pour acheter l’ordonnance qu’on lui a prescrite, mais on m’a signifié qu’il n’y a pas de médicaments antipaludéens pour enfants», a-t-elle témoigné. Avant d’ajouter : «Dans une des pharmacies où je me suis rendue, une dame m’a même demandé de ne pas me fatiguer parce qu’il y a une rupture de médicaments antipaludéens pour les enfants. Sur ce, j’ai demandé qu’on me fasse une commande à Dakar, mais jusqu’à aujourd’hui (mardi), je n’ai pas de réponse», a-t-elle renseigné d’un air dépité.
Ces propos sont confirmés par une pharmacienne basée à Kaolack et selon laquelle cette rupture de médicaments antipaludéens existe bel et bien. «Il y a bel et bien une rupture de médicaments antipaludéens», soutient-elle. Et poursuivant son argumentaire, elle ajoute : «Mais nous, nous disposons encore de quelques produits parce que nous nous étions un peu préparés à cette situation en stockant certains médicaments. La rupture concerne les antipaludéens de manière générale, mais pour ce qui concerne les injectables et les solutés, la rupture est totale. C’est cette semaine seulement que nous sommes confrontés à cette rupture, eu égard au stock que nous avions fait. Pour d’autres pharmacies qui avaient fait des stocks comme nous, il leur reste aussi quelques produits, mais de manière générale, cette rupture dure depuis quinze jours environ», a-t-elle fait savoir.
LeQuotidien