Il l’avait promis. Un an après l’ouragan Irma, le président Emmanuel Macron est retourné à Saint-Martin dans les Caraïbes. L’île a été dévastée par l’ouragan et peine encore à se relever. Au cours de sa visite, le président a dû s’abriter d’une averse torrentielle au deuxième étage d’un immeuble. Plusieurs photos en compagnie de deux jeunes hommes ont été prises. Sur l’un des clichés posté sur compte Instagram, l’un d’entre eux fait un doigt d’honneur alors que le président de la République se tient, souriant, à ses côtés. Ce cliché n’a pas manqué de faire réagir l’extrême droite, créant une nouvelle polémique à laquelle le président a tenté de couper court lors d’une conférence de presse.
La rencontre avec les deux jeunes gens, dont l’un, sortant de prison après un braquage de banque, s’est vu inculquer une leçon de morale par le président de la République, devant sa mère, a été suivie de près par les réseaux sociaux. Plusieurs clichés de l’AFP y ont été relayés, entraînant divers commentaires.
Le jeune homme auteur du geste déplacé, à gauche sur la photo ci-dessus, a posté le cliché polémique sur son compte Instagram avec cette légende: “Même le président français Emmanuel Macron se sent en sécurité à nos côtés dans le quartier français“.
“Indignation”
Malgré ces commentaires, pourtant bienveillants, les personnalités politiques d’extrême droite ont manifesté leur vive désapprobation. C’est le cas du maire de Bézier, Robert Ménard.
“J’aime chaque enfant de la République”
Lors d’une conférence de presse à Saint-Martin, Emmanuel Macron, affichant une volonté claire de se rapprocher des Français, a assumé la scène et les clichés pris. Le président en a profité pour remettre à sa place celle qu’il a battue en mai 2017 lors de l’élection présidentielle.
“Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que, bien souvent, un enfant de la République n’a pas choisi l’endroit où il est né, et il n’a pas eu la chance de ne pas en faire [de bêtises] […] Moi, je suis président de la République française et je ne laisserai à personne le peuple”, a-t-il continué avant d’expliquer que les deux jeunes hommes avaient aidé une jeune fille handicapées à se déplacer pour le rencontrer. “Ils ont été capables de faire ça car je les ai regardés avec confiance, je les ai respectés, c’est ça la République […] On ne tirera rien des discours de haine“.