L’armée du chalut doit opérer une trêve obligataire d’un mois pour permettre aux différentes espèces de se reproduire.
Mais, selon l’association des «défenseurs de la mer», le gouvernement ferme les yeux sur le non-respect de cette période de repos biologique par les navires étrangers qui raclent nos océans et acculent nos pêcheurs artisans qui capturent la sardinelle, espèce qui n’a en pas besoin.
C’est ce qu’on appelle dans le jargon de la pêche une belle prise. Des défenseurs de la mer ont épinglé le gouvernement sur le non-respect du repos biologique. Dans une déclaration, l’association les «Défenseurs de la mer» s’insurgent contre le laxisme des autorités en charge du secteur de la pêche dans l’application de cette mesure de régulation. Laquelle pourrait empêcher aux navires étrangers qui pêchent dans les eaux territoriales du Sénégal de racler nos océans. En effet, pour les camarades d’Alassane Bâ, leur Secrétaire général, le Sénégal fonce vers un non respect du repos biologique qui doit être de deux mois avec un calendrier établi par des scientifiques. Une situation qui peut avoir de très graves conséquences pour le secteur de la pêche pour l’importance et la richesse qu’il englobe et le faire dans l’intérêt du peuple sénégalais qui supporte et mérite le soutien de tous. «Un calendrier est établi par des chercheurs sénégalais de renommée internationale qui se mettent parfois en première ligne pour défendre cette durée que nous imposent des armateurs étrangers ayant des bateaux pas en règle, qui en fin de compte n’accepteront jamais ces pratiques dans leurs pays d’origines. C’est vraiment grave. Où va le secteur de la pêche ?», s’interrogent les «Défenseurs de la mer». Non sans trouver bizarre le fait que l’on interdise à la pêche artisanale des sorties de nuit pour un soi-disant repos biologique pour la sardinelle alors que cette espèce «n’a aucunement besoin d’un quelconque repos biologique».
Ainsi, pour ces derniers, ou les gérants du secteur de la pêche ne connaissent pas l’évolution de la sardine ou ils cachent quelque chose. Car, disent-ils, les pirogues locales et bateaux étrangers pêchent dans la même zone. «On ne les entend piper mot sur le mal très profond que ces pirates font subir au peuple sénégalais. Arrêtez d’utiliser cette forme de communication pour protéger ces pilleurs de nos ressources halieutiques, ces étrangers qui le font dans l’illégalité et n’ont aucun respect pour les Sénégalais», crient ces acteurs de la pêche. Qui estiment que ceux qui dictent leurs lois sur ces pratiques le font au Sénégal parce qu’elles ne sont pas acceptées chez eux.
Irrités par les visées sur la pêche artisanale, ces «défenseurs de la mer», mettent à l’index la pêche industriel qui serait à l’origine de tous les maux que le secteur la pêche a dû supporter des années durant et continue de fort belle manière avec cette coopération de pêche illégale conçue pour piller ce que le pays a de plus riche comme produit halieutiques. «Ce n’est pas un accord avec l’Union européenne, c’est une coopération de mascarade, un soit disant plan d’aménagement ou plutôt un plan d’escroquerie infligé au peuple sénégalais. Cette coopération n’existe qu’au Sénégal et elle doit prendre fin dans l’immédiat. Les bateaux qui pêchent pour cette coopération sont dépourvus de documents valables», mentionnent-ils dans leur document.
De plus, ces acteurs se sont insurgés contre la prolifération d’usine de farine de poisson partout à travers le pays, de Kafountine à Abéné. Et, disent-ils, au départ, on vend aux populations des usines de congélation pour une disponibilité du poisson dans ces localités.
Selon ces défenseurs de la mer, le secteur de la pêche dans son ensemble est dans cette situation indescriptible qu’il devient urgent de défendre. Car, la raréfaction du poisson et les signes de déclin que renvoient les nombreuses pêcheries du Sénégal comme Kayar, Joal, Saint-Louis, entre autres, devraient pousser les autorités à être beaucoup plus rigides dans la réglementation de ce secteur vital. Mais patatras, au lieu de sonner le glas de l’exploitation anarchique de notre mer, on assiste au contraire, avec la multiplication de flottilles étrangères, un «thon» au-dessus de l’armée du chalut sénégalais. Ainsi, malgré le gros discours sur la diminution de l’effort de pêche, les chalutiers étrangers vont continuer à capturer nos espèces. Et il restera toujours du poisson pour ceux qui pourront se les payer. Les pauvres devront se contenter des méduses.
Seyni DIOP