Géographe et démographe, le professeur à la Sorbonne Gérard-François Dumont analyse les raisons de cette spécificité française dans une Europe en déclin démographique.
Sous l’effet du rabotage de la politique familiale, la fécondité de la France s’abaisse, surtout depuis 2015. Elle demeure toutefois parmi les plus élevées d’une Europe en hiver démographique. La France, avec près de 60 % de naissances hors mariage, est devenue championne dans une Europe où les comportements de nuptialité sont très différenciés. Selon les derniers chiffres disponibles de 2016, le pourcentage des naissances hors mariage est de 9,4 % en Grèce et inférieur à 30 % dans cinq autres pays. Ces différences de proportions des naissances hors mariage sont à relier aux niveaux de fécondité. Là où les proportions sont faibles, la fécondité l’est en général également, comme en Grèce, à Chypre, en Croatie, en Pologne ou en Italie.
En revanche, comme la France, plusieurs pays d’Europe septentrionale, tels le Danemark, le Royaume-Uni ou la Suède, combinent une fécondité supérieure à la moyenne de l’Union européenne et une proportion des naissances hors mariage également supérieure. Outre … lire la suite
LeFigaro