L’unité est de loin une réalité au sein de la mouvance présidentielle. Pour cause : il ne passe plus un jour sans que la presse ne fasse écho de tiraillements entre responsables du parti au pouvoir.
La dernière en date la sortie des «Apéristes authentiques» contre le chef du cabinet du président de la République. Ces derniers sont très remontés contre les propos tenus par Moustapha Diakhaté chef de cabinet du président de la République concernant l’arrêté Ousmane Ngom n° 7580 du 20 Juillet 2011. «Nous membres du comité exécutif MAA tenons à recadrer Monsieur le chef de cabinet Moustapha Diakhaté», ont-ils souligné dans un communiqué. Signalant au passage : «Nous n’avons pas de leçon à recevoir de lui car il est mal placé. Moustapha Diakhaté n’a pas la légitimité ni l’éthique. Il avait démissionné de l’Apr en janvier 2012 à un mois de l’élection présidentielle en nous traitant de regroupement de fans club. Il est revenu par la fenêtre après la victoire du 25 mars 2012 pour se voir bombarder président du groupe parlementaire en juillet 2012».
En ce qui concerne l’arrêté Ousmane Ngom, ils demandent à ce qu’il soit transformé en loi. Parce qu’estiment-ils, «le centre-ville abrite les grands institutions de la République, les Ambassades, les banques, les hôpitaux, les marchés, les écoles et lycées, le port de Dakar». Non sans préciser : «Mr Seydi Gassama directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty Internationale et Mr Assane Dioma Ndiaye de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme sont dans leurs rôles». Dans un post sur sa page facebook, le ministre, chef de cabinet du président de la République, Moustapha Diakhaté s’est montré très hostile à cet arrêté Ousmane Ngom. Il affirme que c’est une «boule puante» pour la démocratie sénégalaise. «’L’arrêté Ousmane Ngom’ n’est pas soluble dans la démocratie, dans l’Etat de droit sénégalais», assène encore l’ancien président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar. «Avec cet acte règlementaire inique, le gouvernement de Monsieur Abdoulaye Wade avait soumis, de fait, la commune de Dakar-Plateau sous le régime de l’Etat d’urgence permanente pour ce qui concerne le droit de marche ou de sit-in pacifiques. C’est une inacceptable discrimination uniquement fondée sur le découpage administratif dans l’exercice d’une liberté constitutionnelle», poursuit Moustapha Diakhaté. «Elle a légalisé de ce fait, par la même occasion et pour la première fois au Sénégal, un régime de ségrégation spatiale dans l’exercice d’un droit, d’une liberté politique constitutionalisée. ‘L’Arrêté Ousmane Ngom’ est mauvais. Il est scélérat et remet dangereusement en cause le principe fondateur de l’Etat de droit, de la démocratie et de la République: l’égalité des citoyens et des collectivités territoriales devant la loi sur les libertés publiques», conclut le ministre, chef de cabinet du président de la République.
Magib GAYE