Les populations privées d’eau doivent davantage prendre leur mal en patience. L’Etat est loin de trouver la solution durable à l’approvisionnement de Dakar. En conférence publique sur le thème « Quelles solutions à l’approvisionnement en eau des populations de Dakar », le Directeur de la Sénégalaise des eaux (Sde), Abdoul Ball et celui de la Sones, Charles Fall ont annoncé la fin du calvaire en décembre prochain.
Le problème d’approvisionnement en eau des populations de Dakar ne connaîtraun début de solution qu’en décembre prochain. C’est la réponse apportée par le Directeur de la Sénégalaise des eaux, Abdoul Ball et celui de la Sones, Charles Fall aux préoccupations des populations qui ne savent plus à Saint se vouer pour s’approvisionner en eau. Pour le Directeur de la Sénégalaise des eaux, Abdoul Ball, la problématique de l’eau est qu’il n’y a pas assez d’eau pour tout le monde. A l’en croire, la capacité de production ne couvre pas les besoins des uns et des autres en liquide précieux. « A partir de décembre, nous serons dans une situation normale avec ces projets et à partir du dernier trimestre de 2020 nous serons absolument dans une situation excédentaire de distribution d’eau et qui fera qu’on va oublier le ministère de l’hydraulique, la Sde et la Sones », a rassuré le patron de la Sde. Non sans préciser que ce sont des calculs d’ingénieur qui sont faits pour estimer la demande et en fonction de cette demande, la Sones réalise l’ouvrage pour couvrir cette demande. De même, poursuit-il, il faut la planification soit bien faite et il faut que la réalisation suive la planification. « Il y a eu un décalage entre tous ces aspects et c’est ce qui nous a conduit, aujourd’hui, à ce déficit de 54 000 m3/Jour qui fait que nous sommes dans cette difficulté. Cela a été renchérit quand on a voulu protéger l’usine de Keur Momar Sarr. On a voulu l’a mettre à l’abri de ce qui est arrivée en 2013. Ce qu’on avait prévu de faire en 24 heures malheureusement, cela a duré deux mois », a regretté M. Ball. En outre, il indique qu’une usine qui ne fonctionne pas à 100% de sa capacité génère des difficultés dans l’approvisionnement en eau de la capitale. En effet, pour approvisionner Dakar, l’eau parcours un réseau linéaire de 5 500 kilomètres. « Situation d’attente, c’est le projet d’urgence qui a démarré et qui est en cours de mis en service. A partir de 2020, les projets structurants, Keur Momar Sarr III et l’usine de dessalement, plus les autres qui vont arriver couvriront la demande jusqu’en 2050 », a-t-il souligné. Dans son analyse, il assure n’avoir assisté à une situation excédentaire pour ce qui est de Dakar. A l’en croire, chaque fois que la Sde fait un projet, elle peine rattrapé la demande et se retrouve dans une situation de réaliser des ouvrages pour encore couvrir le déficit. « Nous divisons l’année, nous distributeur de l’eau en trois phases. Une phase normale qui va de décembre à mars-avril, il fait un peu frais. La demande est normale. Nous parvenons tant bien que mal à répondre aux besoins. Ensuite, il y a une phase pluvieuse qui démarre tard mais nous l’a mettions entre juillet, septembre et un, peu octobre. C’est une phase aussi où les maraichers utilisent plus l’eau pluvieuse. Les nantis qui ont eu la chance d’avoir une pelouse ne les arrose plus. Donc, toute cette eau est mobilisée pour les domestiques. Entre les deux, il y a la période chaude où tout le monde tire l’eau en même temps. C’est normal parce qu’il fait chaud. Nous avons besoin de plus d’eau pour vivre. Et, il n’y a plus en ce moment pour tout le monde. Nous le ressentons », fait-il remarquer. Toutefois, il estime que les projets en cours de réalisation dans le secteur permettront au Sénégal d’arriver à une situation excédentaire qui fera que personne ne va se lever pour guetter l’eau et qu’il n’y aura plus de réservoir d’eau sur les toits. Abondant dans le même sens, le Directeur de la Sones, Charles Fall rappelle que Dakar représente 70% des besoins de la consommation en eau, 0,3% de la superficie du Sénégal et 25% de la population du pays. Avant d’ajouter que malgré cette situation de forte densité, le taux d’accès à l’eau est actuellement estimé à 98%. « Nous avons aujourd’hui un déficit. Ce que l’offre n’arrive plus à couvrir la demande. 380 000 m3/jour. Nos besoins dépassent largement cela », a-t-il confié.
Adama COULIBALY