A quelques jours de la célébration de la fête de la Tabaski, les convois de moutons se font, encore, désirer dans la région de Kolda. A ce propos, les populations restent sceptiques quant à un approvisionnement correct du marché local en moutons.
(Correspondance) – Dans quelques jours, la fête de la Tabaski sera célébrée à travers le monde. Dans la région de Kolda, le doute est permis quant à un approvisionnement correct de la zone en moutons. En effet, les différents points de vente de moutons de la région connaissent de timides arrivées de bétails. Selon l’inspecteur régional de l’élevage, Mohamed Sarr, à la date du 03 août, seuls 1 300 moutons en provenance du nord du pays ont été enregistrés dans quelques points de vente de la région à savoir ceux du service régional de l’élevage, de Saré Yoba, de Sikilo, dans la commune de Kolda, de Manda Douane, de Diaobé et de Vélingara avec respectivement 4 %, 37 %, 5 %, 5 %, 18 % et 7 %. Ce qui correspond, dès lors, à 10 % du nombre de moutons acheminés dans la région en 2017. A en croire certains vendeurs de moutons, ce retard noté dans l’arrivée des convois de moutons s’explique par la présente situation pluviométrique de la région qui, du reste, est, souvent, incompatible avec la survie des animaux. En outre, la mévente rencontrée, l’année passée, par quelques vendeurs de moutons venus du nord du pays pourrait décourager d’autres à venir vendre leur bétail dans la région les prochains jours. Néanmoins, l’espoir est permis quant à un approvisionnement correct de la région en moutons de Tabaski. A ce propos, plus de 20 000 moutons sont attendus dans la région à en croire Mohamed Sarr. A ce propos, les autorités régionales compétentes sont à pied d’œuvre pour un approvisionnement correct des populations locales en moutons. Pour y parvenir, vu leur succès enregistré l’année passée, toutes les différentes mesures prises relativement à la Tabaski 2017 ont été reconduites. Il s’agit de l’accès facile aux crédits par les opérateurs en moutons, de l’assouplissement du contrôle des camions transportant les animaux et de la levée des taxes au niveau des points de vente des moutons. Comme à l’accoutumée, à ces dispositions, s’ajoutent l’aménagement, l’électrification et la sécurisation des points de vente en sus de l’alimentation en eau du bétail et de leurs propriétaires par les autorités préfectorales et municipales des trois départements de la région.
Cette année, pour faciliter l’accès des populations au principal point de vente de moutons de la ville de Kolda sis au service régional de l’élevage, il est prévu le remblaiement imminent de l’entrée de ce dit point en cette période d’hivernage. Considérée comme étant la principale zone d’élevage du pays après celle de Louga, la région de Kolda ne devrait pas, si l’élevage y était, vraiment, bien développé, connaître des problèmes d’approvisionnement en mouton. Mais, chaque année, à l’occasion de la Tabaski, les différents points de vente sont envahis par des moutons importés d’autres cieux. Ce qui, du coup, rend le prix de vente des moutons assez élevé comme c’est le cas, présentement, en ce qui concerne la race locale, au marché hebdomadaire de Témento dans le département de Kolda avec des prix variant entre 60 000 et 150 000 francs avant hier. Pour mettre fin à cette dépendance en moutons, il urge pour les éleveurs locaux de créer de véritables pôles d’élevage d’autant plus que les problèmes d’espace et d’eau ne se posent pas dans cette vaste région pluvieuse de Kolda.
Aliou DIAO
Légende : A quelques jours de la fête de l’Eid, le Fouladou n’est pas rassuré quant à la disponibilité du mouton