Bombardier, le «Roi des arènes» va en découdre avec Eumeu Sène, le chef de file de l’écurie Tay Shinger, ce samedi.
Un combat que l’enfant de Pikine entend remporter pour effacer sa dernière défaite enregistrée devant Modou Lô et s’attribuer le titre de «Roi des arènes». Mais il aura affaire à un B52 qui ne compte pas lâcher prise.
Ce samedi, au stade Léopold Sédar Senghor, les amateurs de la lutte assisteront à un combat de haute facture. Face à Eumeu Sène, l’actuel «Roi des arènes», Bombardier met en jeu «sa» couronne qu’il compte garder «jalousement». Mais c’est sans compter avec la détermination de son challenger qui s’engage à le battre pour entrer, enfin, dans l’histoire : porter le titre de «Roi des arènes». Le choc promet.
Cela fait longtemps que les férus de la lutte avec frappe attendent cet événement. Ce soir, ils pourront enfin le suivre. Ficelé en premier lieu par le promoteur Assane Ndiaye et initialement prévu le 4 avril dernier, le choc aura finalement lieu cet après-midi sous la coupole du promoteur Pape Thialis Faye. C’est l’affiche phare de cette saison, parce que les deux protagonistes se disputeront le titre de «Roi des arènes».
Pendant les face-à-face d’avant combat, chacun a promis de faire mordre la poussière à son adversaire. Le ton est monté. Ils ont tous durci leurs propos pour s’apeurer. Ils ont promis de se cogner pour le plaisir des amateurs. Reste à voir, entre ces deux mastodontes, qui engagera le combat dans une posture de guerrier.
En effet, face à Eumeu Sène, le combat risque toutefois de ne pas être une promenade de santé pour Bombardier. Au contraire, le «Roi des arènes» doit s’attendre à une farouche résistance dans l’enceinte, mais également en dehors, avec le mouvement de soutien de Pikine en faveur d’Eumeu Sène.
Pour cause après plus de 20 ans de carrière, le pensionnaire de Pikine va disputer pour la première fois ce titre. Ce combat sonne alors comme une occasion importante, voire unique de briguer cette couronne au regard de son vécu dans l’arène et de son palmarès constitué de onze victoires, cinq défaites et trois nuls.
Considéré à ses débuts comme l’un des grands espoirs de la lutte sénégalaise, Eumeu Sène a, tout au long de sa carrière, alternée revers et succès. C’est à partir de 2008 que l’ex-lieutenant de Mohamed Ndao, dit Tyson, a pris une nouvelle dimension à la faveur d’une victoire éclatante sur Balla Gaye 2. C’est le moment alors pour le Pikinois de terminer sa carrière en beauté.
Mais, le défi ne sera pas du tout facile à relever. Car devant lui, le B52 de Mbour se pointe avec un seul objectif : garder le plus longtemps possible la couronne qu’il a récupérée en 2013 devant Balla Gaye 2 après l’avoir perdu contre Yékini en 2004.
Depuis lors, Bombardier est devenu plus mature et serein. Il a par la suite battu Modou Lô et a décidé d’aller à la retraite avec la couronne. C’est alors suffisant pour qu’il mette en garde son vis-à-vis : «Je me prépare à une guerre. Par conséquent, les gens qui s’attendent à un combat facile, peuvent déchanter. Parce que mon combat contre Eumeu Sène ne peut pas être facile. Pour deux raisons, je veux garder ma couronne, tandis que mon adversaire veut goûter aux délices d’être roi», fait noter le pensionnaire de Mbour.
La charge semble plus lourde du côté du Mbourois. Car s’il chute devant Eumeu Sène, non seulement il perdra à nouveau la couronne mais aussi, il mettra sa valeur marchande dans une mauvaise passe.
Ndéné BITEYE