Comme il a succédé à Macky SALL à la primature, Cheikh Hadjibou Soumaré veut refaire le coup pour le palais présidentiel.
En effet, il a officialisé sa candidature à la prochaine présidentielle, hier, lors du lancement de son mouvement politique. Cependant, il a peint un tableau sombre de la situation socio économique du pays.
Après Idrissa Seck du parti Rewmi, Macky Sall aura un autre ancien Premier ministre comme adversaire lors de la prochaine présidentielle prévue le 24 février prochain. L’ancien chef du gouvernement de Abdoulaye Wade, Cheikh Adjibou Soumaré a officialisé sa candidature pour briguer le suffrage des Sénégalais. Il l’a fait savoir, hier, lors du lancement de son mouvement politique «Démocratie et République». Une rencontre qui s’est tenue au Grand théâtre qui a refusé du monde. «Nous nous dirigeons dans les prochains mois vers des échéances électorales qui donnent l’opportunité aux compatriotes de tous bords d’impulser le changement, de reprendre les rênes de notre pays pour qu’enfin le pouvoir soit exercé par le peuple et pour le peuple. C’est pourquoi je suis candidat à la présidence la République du Sénégal. (…) Je prends mes responsabilités en toute indépendance», a tranché, Hadjibou Soumaré. Qui indique que sa détermination et sa décision ne sont pas «le fruit du hasard». Il souligne que cette décision est l’expression de son «ambition patriotique ». L’ancien Premier ministre ajoute que cette élection présidentielle motive sa «responsabilité de s’engager pour un Sénégal des libertés où la justice est rendue en toute impartialité».
L’ancien Premier ministre est revenu aussi sur la situation nationale du pays. Le constat qu’il a fait après avoir diagnostiqué tous les secteurs, les clignotants du Sénégal sont aux rouges. «Notre pays n’avance pas dans la réduction de la pauvreté. Le constat largement partagé est que notre pays n’avance pas et notre économie recule. Nos institutions s’affaiblissent et notre démocratie perd de son influence, ce qui est inadmissible pour le Sénégal. Aujourd’hui toutes les couches de la société nous interpellent», a-t-il laissé entendre. En outre, le président du Mouvement «Démocratie et République» ne met pas de gants pour cogner sur le régime actuel. Très critique sur la situation économique du pays, il déclare : «Je sens la montée des inquiétudes. Les difficultés que des familles éprouvent pour se nourrir. Je note les interpellations sur le recul des libertés publiques et le manque d’indépendance de la justice. J’entends la colère des étudiants ainsi que de nombreux jeunes sans emploi et sans espoir. Les Sénégalais nous interpellent».
Il faut souligner que l’ancien Pm, ancien président le l’Uemoa avant de se lancer dans la politique a effectué récemment des visites auprès des familles religieuses pour certainement bénir sa nouvelle carrière politique.
Mamadou GACKO