Alors que nous sommes à moins d’un an de la présidentielle de 2019, Monsieur Ngounda Fall Kane appelle les Sénégalais et les forces vives autour d’une grande coalition pour bouter Macky Sall hors du pouvoir.
(Correspondance) – En tournée dans la capitale orientale, Ngouda Fall Kane a dressé un tableau sombre du régime en place qu’il qualifie de «bande d’incompétents». L’ancien Ige n’a pas épargné dans ses assauts la Banque nationale de développement qui a failli à sa mission, d’après lui. Selon ce candidat déclaré à la présidentielle de 2019, l’une des missions premières de l’institution financière est de financer le développement du pays. Malheureusement, se désole-t-il, «ça n’a pas été le cas». Et même, ajout-t-il, «si financement il y aurait, c’est fait de manière discriminatoire et au profit des militants de l’Apr et de Benno book yaakaar».
En marge d’une tournée dans la région de Tambacounda, le président du parti Diam ak Khewel s’est prononcé sur la marche du pays et sur la situation économique qu’il juge alarmante. Faisant face à la presse locale Monsieur Kane interpelle directement les responsables de la Bnde : «Que le Directeur de la Bnde me dise, documents à l’appui, quelles sont les entreprises nationales qui ont été financées par sa banque, au titre du développement du Sénégal. Qu’il le publie dans le Net et les réseaux sociaux pour que le Sénégalais lambda puisse connaître réellement la situation de cette institution financière pour me démentir». Poursuivant ses attaques, il indexe aussi le fonds de promotion de l’entrepreneuriat rapide qu’il qualifie de bons projets mais dont la pratique et la démarche posent problème. «Que l’on me dise les projets financés par cet organe de janvier 2012 à maintenant. Aucun projet», se désole le président du parti Diam ak Khewel. «Rien n’a été initié pour que le Sénégal puisse être émergent. Au contraire, nous assistons à un Sénégal immergent. Que la liste des personnes ou projets financés soit publiée», martèle-t-il, non sans affirmer qu’il n’en existe pas. «Les finances sont mal gérées, l’économie idem». Pour lui la désignation d’Amadou Bâ comme meilleur ministre des Finances, n’est que de la poudre aux yeux avant de demander quels ont été les critères de sélection. «Amadou Bâ n’ose pas se regarder de face et se dire meilleur ministre des Finances de je ne sais où. Je le défie», soutient-il. «Le pays est mal géré et cela à tous les niveaux. Et si nous n’y prenons garde, il y aura une véritable catastrophe», conclut l’ancien patron de la Centif.
Mamadou Lamine TOURE