L’Uruguay s’est imposé 2-0 face à la Russie, grâce à un but de Suarez et un CSC de Cheryshev, et termine donc premier du groupe A.
Vaincre pour terminer premier et éviter le premier du groupe B, voilà quel était l’enjeu de ce choc du groupe A entre l’Uruguay et la Russie. Avec 6 points chacun, les deux nations avaient déjà validé leur billet pour les 8es de finale, avec une dynamique différente toutefois, puisque la Celeste a peiné avec deux victoires à l’arrachée (1-0 à chaque fois) quand la Sbornaya a offert deux démonstrations (5-0 puis 3-1). Pourtant, c’étaient bien les hommes de Tabarez qui entamaient la rencontre pleins de confiance, avec une première frappe de Vecino (2e) non cadrée. On attendait un 5-3-2, annoncé dans la composition livrée à la FIFA, mais Tabarez avait bien choisi un 4-4-2 plus classique, que ses joueurs animaient d’entrée bien mieux que lors des deux premières rencontres.
Et dès la 10e minute, l’Uruguay était récompensé grâce à un but de Luis Suarez, le 2e dans la compétition, sur un coup-franc direct magistralement tiré, côté ouvert (1-0, 10e). La Russie répliquait par son duo Cheryshev-Dzyuba, qui semblait se trouver les yeux fermés : frappe de Cheryshev sur une remise de la tête de son compère, puis corner du premier pour la tête du second. À chaque fois, Muslera veillait. Et l’Uruguay allait frapper une deuxième fois. À la retombée d’un corner repoussé, Laxalt, latéral gauche, reprenait d’un tir qui était contré par Cheryshev et qui trompait Akinfeev (2-0, 23e). Et la Celeste passait près du 3e dès la 29e minute, avec une merveille de ballon de Suarez pour Betancur, qui ne parvenait pas à battre Akinfeev. Mal en point, la Russie allait même se retrouver à 10 après deux cartons jaunes reçus en 8 minutes par le latéral droit Smolnikov (27e et 35e) ! Ce qui poussait le sélectionneur russe à remplacer Cheryshev pour faire entrer Mario Fernandes. Une manière brutale de redescendre sur terre…
Cavani maladroit mais récompensé
Au retour des vestiaires, les hommes de Cherchesov tentaient pourtant de mettre plus d’intensité dans les duels, et se procuraient quelques situations intéressantes au bord de la surface. Mais face à une Celeste qui adore défendre, la tache s’annonçait difficile, sinon impossible. Cherchesov utilisait ses deux autres changements avant l’heure de jeu (Kuzyaev à la place de Gazinski et Smolov à la place du transparent Miranchuk). Forcément, l’Uruguay avait des opportunités de contres, mais Cavani n’était guère inspiré dans ses choix, forçant parfois la solution individuelle, pour débloquer son compteur but dans ce Mondial. Et quand il était idéalement placé en contre, Suarez donnait un ballon trop profond (80e)…
La Russie, elle, gâchait ses occasions, à l’image d’un Dzyuba visiblement fatiguée et manquant de lucidité (73e) ou encore de Smolov (85e), un peu trop personnel au moment de conclure une belle action. Finalement, Cavani trouvait la mire, de près, en reprenant à bout portant une tête de Godin repoussée par Akinfeev (3-0, 90e). L’excellent début de compétition de la Russiue se sera finalement heurté à la froide Uruguay, qui a peut-être réalisé son meilleur match dans cette poule A sans non plus séduire les foules. Cela lui donne la première place du groupe mais cela ne lui garantit en rien un adversaire plus abordable en 8e de finale, au regard de l’incertitude qui entoure le classement du groupe B, qui contient le Portugal et l’Espagne. Russes et Uruguayens regarderont donc sûrement la télévision ce soir à 20 heures !
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