La privation des droits de son fils, détenu à la Maison d’arrêt de Rebeuss pour six mois, fait sortir Jean-Paul Dias de ses gonds.
Il s’insurge contre la suspension des visites hebdomadaires du maire Barthélémy Dias et l’interdiction de signer les documents urgents de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur.
Jean Paul Dias digère mal le régime d’exception auquel son fils, Barthelemy Dias, est soumis. A la Maison d’arrêt de Rebeuss où il est incarcéré depuis sa condamnation à 6 mois pour «outrage à magistrat», ce dernier ne tire aucun avantage ou privilège de son statut de maire et… d’homme politique. Pis, ses droits en tant que détenu sont violés sans explication. Et c’est tout le sens de l’indignation de son père. Selon Dias-père, son fils est privé de ses visites hebdomadaires, jusqu’à nouvel ordre. Pire, la sœur de Barthélémy qui est récemment allée rendre visite au maire de Mermoz Sacré-Cœur, en provenance de Londres, a été éconduite par les surveillants de prison. Ces derniers lui ont notifié l’impossibilité de pouvoir communiquer avec l’intéressé, sur décision de l’Administration pénitentiaire par le biais de Mme Agnès Ndiogoye, directrice de Rebeuss. A travers cet acte, Jean Paul Dias y voit une manière de soumettre son fils à l’humiliation. «C’est une manière d’humilier mon fils. La directrice de la prison de Rebeuss est en train d’outrepasser ses prérogatives. Ils ont fait la même chose avec Khalifa Sall (le maire de Dakar condamné à 5 ans, Ndlr) en lui refusant d’aller prier le jour de la Korité. Cette dame Agnès Ndiogoye outrepasse ses prérogatives et nous ne la laisserons pas faire. Si les droits des détenus ne peuvent pas être respectés, il faut qu’elle soit remplacée», réagit-il.
Mais ce n’est pas seulement la suspension (temporaire ?) des visites hebdomadaires de Barthelemy Dias qui l’exaspère. La possibilité n’est plus offerte au célèbre pensionnaire de Rebeuss de signer les documents de la mairie liés aux affaires courantes. Une telle interdiction court pour semaine, soutient-on. Ce qu’il perçoit comme une manière d’instaurer un «blocage» de l’institution municipale en privant ses travailleurs de salaires et d’évacuer les taches urgentes qui ne peuvent pas attendre.
De son côté, la Direction de l’Administration pénitentiaire (Dap) a apporté des précisions face à ces accusations (voire encadré).
Pape NDIAYE