Le député accuse le régime de Macky Sall d’être sous la coupole de l’étranger.
D’ailleurs, à l’en croire, le Fmi demande un ajustement des prix, notamment des tarifs de l’électricité après la hausse du brut et un plafonnement des dépenses, d’où les arriérés intérieurs. «Amadou Ba ne le dira pas, il préfère s’attaquer au secteur informel et à l’industrie. Sengindia de Mbaane écrase les petits producteurs de pomme de terre des Niayes. Auchan étouffe les petits revendeurs de l’informel. Les ferrailleurs ont été massacrés pour défendre la Someta de Sébikotane en faillite aujourd’hui et les braves mécaniciens sont privés de foncier et expulsés des places à partir desquelles ils rendent service et forment des centaines de milliers de jeunes», poursuit le leader de Tekki, ajoutant que les Coréens de Scasa, ex Sncds sont protégés par le gouvernement dans leur stratégie visant à tuer l’outil industriel pour exporter le thon brut dans les pays riches.
Enfin, s’agissant de la guerre du ciment entre l’Etat et les cimentiers, il rappelle qu’en 2017, le Gouvernement a décidé de taxer le ciment pensant que les cimentiers en surcapacité de production ne vont pas répercuter cette taxe sur le prix au consommateur, la concurrence aidant.
Et d’après lui, en 2018, les prix du fuel, du charbon, et du papier kraft flambent. Et au lieu de lever la taxe, le gouvernement veut imposer à l’industrie d’absorber la hausse des coûts des facteurs alors qu’il reconnait qu’elle est en surproduction. «Sacré Gouvernement ! On en rirait si ce n’était pas tragique», s’insurge-t-il.
Et s’agissant du dialogue sur les ressources naturelles, le député affirme que ce sont les «binationaux tardifs» qui sont au Cicad. Il soupçonne en effet le président de l’Assemblée nationale d’être binational, en violation de la Constitution et affirme que le Président Macky Sall refuse de traiter son cas, de peur d’ouvrir la voie à la découverte de l’innommable dans la classe politique des prédateurs. «Cette fuite en avant se heurtera au mur du patriotisme inévitablement. La gouvernance du gaz l’exige car l’enjeu est le partage de la production : dans chaque 100 m3 de gaz, quelle est la part respective de l’Etat du Sénégal, de l’Etat mauritanien, Kosmos, BP, Timis Corporation, Franck Timis, Aliou Sall, etc? Sans patriotisme, la part du Sénégal sera faible. C’est pourquoi je mène le combat pour l’application de la constitution sur l’exclusivité de la nationalité», conclut Mamadou Lamine Diallo.
Charles Gaïky DIENE