Les aviculteurs promettent de satisfaire la demande en poulet pour la fête de Korité 2018.
Pour rassurer la clientèle, ils annoncent que 11 millions de poulets sont déjà disponibles. La révélation est de Ahmédou Moukhtar Mbodji, président de l’Interprofession avicole du Sénégal (Ipas) qui faisait face à la presse hier.
La crainte d’un défaut d’approvisionnement du marché en poulets pour la fête de Korité est en passe d’être dissipée. En conférence de presse, hier, sur la situation de leur secteur, les aviculteurs ont rassuré les ménages sur une disponibilité abondante du poulet, très prisé durant la célébration de la fin du Ramadan. «Pour satisfaire la demande de la clientèle durant ce mois béni de Ramadan, mais surtout la fête de la Korité, la production est évaluée à 11 millions de poulets, soit près de 800 mille poulets de plus par rapport au Ramadan 2017. Le kilogramme sera vendu à partir de 1 800 franc Cfa», a informé Ahmédou Moukhtar Mbodji, président de l’Interprofession avicole du Sénégal (Ipas), hier, lors de leur point de presse.
Selon ce dernier, cette performance est le résultat de leur niveau élevé d’investissements, d’une meilleure organisation et de la professionnalisation de la filière depuis la naissance en 2013 de leur association. «L’aviculture sénégalaise est devenue une véritable filière émergeante qui contribue aujourd’hui pour 17 % au Pib de l’élevage et génère plus de 50 mille emplois directs et indirects. Le chiffre d’affaires est passé de 110 milliards en 2006 à plus de 151 milliards en 2016, soit une progression de plus de 37 % », fait-il savoir. Avant d’ajouter : «Avec une production chiffrée à 96 mille tonnes en 2017, la volaille représente 39 % des viandes consommées au Sénégal confirmant le maintien de la dynamique affichée durant la décennie. Pour les œufs de consommation, la production en 2017 s’élève à 719 millions d’unités contre 324 millions d’unités en, 2005, soit une croissance de 129 %».
Pour sa part, Mamadou Ousseynou Sakho, secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, a soutenu que la décision de l’Etat de bloquer, depuis 2005, les importations des produits avicoles et matériels d’usage qui consistait à lutter contre la grippe aviaire, vient de porter ses fruits. Il a, par la même occasion, incité les acteurs à se former. «Aujourd’hui, on a cent fois de plus que ce qu’on produisait il y a dix ans. Parce qu’on est à 85 mille tonnes de viande de poulets. L’aviculture n’est pas une chose simple. Il faut maîtriser le système. On ne peut se lever un bon jour et vouloir s’investir dans le secteur. L’Etat a lancé des agences de formation et de compétitivité pour aider ces acteurs», soutient-il.
Salif KA
(Stagiaire)