C’est ce mardi 12 juin que démarrent les concertations sur le ressources pétrolières et gazières du Sénégal. Les organisations de la société civile ont décidé de participer au dialogue sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières initié par le président de la République.
Le dialogue national qui démarre aujourd’hui sur l’exploitation des ressources extractives qui sera présidé par le chef de l’Etat, Macky Sall, verra la participation des acteurs des organisations de la société civile. Dans un communiqué parvenu à WalfQuotidien, ces derniers soutiennent que cet appel qui constitue un début de matérialisation de la dernière réforme constitutionnelle qui a consacré la propriété des ressources naturelles au peuple est un acte à magnifier. Renouvelant leur engagement et leur disponibilité à y prendre part, ils rappellent la nécessité de mettre en place toutes les garanties d’un dialogue constructif. «Vu l’importance du dialogue dans la gestion des ressources publiques en général, et des revenus issus du secteur extractif en particulier, la coalition et ses partenaires marquent leur disponibilité à prendre part à ce processus de concertation des acteurs», note la coalition des organisations de la société civile. Et de poursuivre : «Cependant, la coalition et ses partenaires restent préoccupés par la méthode adoptée par le président de la République et son Gouvernement. En effet, l’absence de termes de référence spécifiant les attentes et le format du dialogue demeurent regrettables. La présente démarche ne favorise pas des échanges structurés et constructifs».
Ainsi, ces acteurs de la société civile recommandent à ce que le dialogue soit porté sur toute la chaine de valeur de l’exploitation dont la transparence, les impacts environnementaux, le cadre juridique et institutionnel, la distribution des revenus, la protection des droits humains et le contenu local. Sur ce, ces défenseurs des intérêts publics souhaitent que le dialogue soit un début pour des concertations élargies au niveau de toutes les collectivités territoriales et surtout celles susceptibles d’être impactées non sans oublier leurs vielles doléances. «La Coalition et ses partenaires réitèrent les préoccupations qu’ils avaient au préalable soulignées relativement à la composition du Cos Petrogaz (pas de représentation de la société civile), au processus de révision du code pétrolier (pas participatif), à l’effectivité du fonds d’appui et de péréquation dans le secteur minier, entre autres», réitèrent-il dans le document. Avant de préciser : «La Coalition et ses partenaires recommandent de mettre en place un comité d’organisation et de suivi du dialogue afin de mieux structurer les concertations, élargir le dialogue à l’ensemble des acteurs, notamment les populations et les collectivités territoriales susceptibles d’être impactées, élargir les termes du dialogue à toutes les problématiques soulevées dans la chaine de valeur de l’exploitation, et de la gouvernance du cadre juridique et institutionnel des hydrocarbures.»
Salif KA
(Stagiaire)