Les quatre jihadistes présumés dont trois ont été tués mardi dans une opération dans un quartier en périphérie sud-est de Ouagadougou “projetaient une attaque” dans la capitale, a affirmé la procureure du Burkina Faso, Maïza Sérémé.
La procureure a aussi souligné un “lien entre les occupants de la villa et les assaillants des attaques terroristes du 2 mars 2018” ayant visé l’état-major général des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou (8 morts et 85 blessés).
“Il est établi qu’ils (les jihadistes présumés) projetaient une attaque dans la capitale courant juin contre des cibles importantes”, a déclaré Mme Sérémé au cours d’une conférence de presse, sans dévoiler ces cibles.
Trois jihadistes présumés ont été tués lors de l’assaut des forces de sécurité dans la nuit de lundi à mardi contre une villa de Ouagadougou. Un quatrième a été arrêté.
L’assaut a coûté la vie à un gendarme. Six personnes dont quatre gendarmes ont été blessées au cours de l’opération.
L’enquête a révélé “un lien” entre les jihadistes présumés tués ou arrêtés et l’attaque du 2 mars: “Une des plaques d’immatriculation trouvée dans la villa est celle du vélomoteur utilisé dans l’attaque de l’état-major général. Une autre plaque saisie renvoie à un véhicule aux caractéristiques identiques à celui de marque Nissan Almera qui a explosé au sein de l’état-major”, a souligné la procureure.
“Un arsenal de guerre composé de fusils de type AK47 (kalachnikov), un fusil mitrailleur PKMS, deux pistolets automatiques, un revolver, 1097 cartouches de 7,62 et 28 chargeurs pour fusils AK47, des pains plastiques, des clous, des cordons détonants, des détonateurs, des grenades, des tenues militaires de l’armée burkinabè et de l’armée française ont été découverts dans la villa”, a expliqué la procureure détaillant les révélations la veille du ministre de la Sécurité Clément Sawadogo.
Avec AFP