Le communiqué du Rectorat de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis qui a suivi la mort de l’étudiant Mouhamed Fallou SENE, il l’a signé loin de ses bureaux. Depuis ce 14 mai, Baydallaye KANE a déserté l’université. Son bureau, réduit en cendres.
Les étudiants qui ont quasiment tous tourné le dos aux amphis ne veulent plus de lui à la tête de l’université Gaston Berger. Comme les étudiants, les enseignants désignent le recteur comme le principal élément déclencheur du face-à-face. «La chaîne de responsabilités, il faudra qu’on la situe. Autant le recteur de l’UGB a une responsabilité avérée dans cette affaire-là compte tenu de la note qu’il a sortie hier (lundi 14 mai 2018), autant les autres membres du gouvernement ont leurs responsabilités dans cette chaîne notamment le ministre de l’Intérieur, le ministre de l’Enseignement supérieur et le ministre de l’économie et des Finances», a réagi le Secrétaire général du SAES.
Et si étudiants et enseignants s’accordent à demander son départ, c’est parce que le recteur Baydallaye KANE a fait appel aux gendarmes qui ont eu la peau de Mouhamed Fallou SENE. «C’est suite à une réquisition du recteur de l’Ugb, demandant à la gendarmerie d’assurer la sécurité des restaurants du Crous après avoir été informé que les étudiants avaient décidé d’exécuter leur mot d’ordre de journée sans tickets, qu’un escadron de la gendarmerie s’est rendu dans l’enceinte de l’université à 6 heures 30 du matin (hier) à titre préventif pour faciliter l’accès des étudiants au restaurant», a indiqué Papa Souleymane CISSE, commandant de la légion Nord de la gendarmerie.
Lâché partout le monde, désigné du doigt, Baydallaye KANE, auteur du livre La justice répressive dans la littérature africaine, ne doit plus son fauteuil qu’à Macky SALL. D’ailleurs, beaucoup d’observateurs pensaient que le recteur ne survivrait pas à la dernière réunion du Conseil des ministres de ce mercredi.
WALFNet